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Un bébé retrouvé dans une brousse à Ouaké

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Un nouveau-né a été retrouvé ce mercredi 02 août 2017 dans une brousse à Awanla, dans la commune de Ouaké, par un habitant qui conduisait son troupeau de moutons au pâturage. Selon l'information relayée par l'Agence bénin presse, le bébé d'environ un jour, emballé dans un pagne et couvert de feuilles d'arbres est de sexe masculin. Grâce aux responsables du centre de promotion sociale de Ouaké, l'enfant abandonné par sa maman a été ramené au centre de santé de la localité pour des soins. Les autorités de la commune de Ouaké ont déjà ouvert une enquête pour connaître l'auteur et les mobiles de cet acte ignoble.

Boniface CAKPO


Le commissaire Séraphin Zogo limogé

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Le dossier ‹‹Lehady Soglo›› continue de faire des victimes. Le Directeur général de la police nationale, le contrôleur général, Idrissou Moukaïla a relevé de ses fonctions, ce mercredi 02 août 2017, le commissaire principal Séraphin Zogo pour avoir conduit avec légèreté, la perquisition du domicile de l'ex-maire de Cotonou, le même de jour de sa suspension.
Selon nos informations, il sera mis aux arrêts de rigueur pour 60 jours avant de passer devant le conseil de discipline.
Le Chef de l'ex Brigade économique et financière (Bef), actuelle Sous-direction des affaires économiques et financières (Sdaef) est même soupçonné d'être complice de la fuite du maire suspendu.
T. A. D

Le secteur de la santé bientôt paralysé par des grèves

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Les travailleurs du secteur de la santé sont fâchés contre le gouvernement Talon. Lors d'une conférence de presse animée ce mercredi 02 août 2017, le collectif des syndicats du secteur de la santé a annoncé une grève d'ici deux semaines, pour s'insurger contre l'adoption du rapport de la Commission technique chargée de faire des propositions de réformes pour le système sanitaire béninois.

La Commission technique mise en place par le gouvernement pour des réformes dans le système sanitaire n'a pas impliqué les différentes composantes des travailleurs et les partenaires sociaux dans la proposition des réformes, selon les conférenciers.
L'Intersyndicale des ressources humaines en Santé (Irhs), le Syndicat national des travailleurs des services de la Santé humaine du Bénin (Syntrasesh) et le Collectif des praticiens hospitaliers (Cph), en dénonçant les différentes manœuvres qui ont précédé les travaux de la commission, ont exigé la publication de son rapport d'activités.
Selon Adolphe K. Houssou, porte-parole des trois syndicats, cette commission a fait l'objet de vives critiques de la part de tous les acteurs du domaine de la santé pour n'avoir pas pris en compte les partenaires sociaux.
Les membres du collectif notent, à travers l'adoption du rapport, la chute du dialogue social dans tous les secteurs, la liquidation des sociétés d'Etat et celle programmée des hôpitaux et la mise en concession du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga, la mise en chômage continue des agents de l'Etat. Les syndicats annoncent la paralysie des activités dans les centres de santé dans deux semaines, pour réclamer la satisfaction de toutes leurs revendications.
Boniface CAKPO

« Le gouvernement passe de la décentralisation à la recentralisation » selon Djankaki

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Le sort de l'ancien maire de la ville de Cotonou a été définitivement scellé. Le conseil des ministres de ce mercredi 02 août a décidé de sa révocation. Pour Claude Djankaki, expert en décentralisation cette décision du gouvernement Talon, plus qu'un acharnement politique, pourrait être considérée comme un frein aux principes de la décentralisation. Joint au téléphone par la radio nationale ce jeudi 3 août 2017, il a déclaré que le gouvernement dans une précipitation, affiche une volontéà« passer de la décentralisation à la recentralisation ».

Moins d'une semaine après sa suspension à la tête de la municipalité de Cotonou pour ‘'fautes lourdes'', le conseil des ministres du 02 août 2017, a annoncé la révocation de Léhady Soglo de son poste de maire.
Pour Claude Djankaki, un coup vient d'être porté ainsi au processus de décentralisation en cours au Bénin depuis des années.
« C'est dans l'espace de trois jours que le gouvernement est passé de la suspension à la révocation, cela pourrait être interprété comme un acharnement politique et la volonté du gouvernement à passer de la décentralisation à la recentralisation », affirme l'expert en décentralisation.
Selon Djankaki, cette décision pourrait inquiéter les démocrates et les partenaires au développement, car, a-t-il affirmé, « la procédure paraît un peu expéditive ». Déplorant la mesure de révocation prise à l'encontre de Léhady Soglo, il note une menace qui pèse sur les règles régissant la décentralisation au Bénin. « C'est assez grave ce qui est arrivé», martèle Claude Djankaki, en conviant le maire déchu à formuler un recours à la Cour suprême s'il estime être lésé dans ses droits.

Boniface CAKPO

Le pont de Hêvié ouvert à la circulation vendredi

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Fini le calvaire pour les populations de Hêvié, Cocotomey et autres localités de la commune d'Abomey-Calavi. Le nouveau pont de Hêvié sera ouvert à la circulation ce vendredi 04 Août 2017. La cérémonie d'inauguration sera présidée par le ministre des infrastructures et des transports et les autorités d'Abomey-Calavi.
La mise en service de cet ouvrage permettra aux usagers de cette voie et aux riverains de circuler en toute quiétude et en toutes saisons.
Ce vieux projet qui date depuis plusieurs années vient ainsi d'être concrétisé grâce à la volonté du gouvernement de Patrice Talon.
M. M.

Le ministère de la communication évalue son PTA

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Le ministre de l'économie numérique et de la communication, Rafiatou Monrou, a procédé ce jeudi à Cotonou à l'ouverture des travaux de la revue à fin juin du Plan de travail annuel (PTA) 2017 de son département ministériel.

L'objectif de la rencontre est d'apprécier les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du PTA 2017 après un semestre d'exercice et de procéder à l'examen du rapport d'exécution du PTA au 31 décembre 2016.

Le présent atelier, selon Rafiatou Monrou, vise à analyser les difficultés rencontrées afin de dégager des approches de solutions pertinentes.

Il s'agira pour chacun, précise-t-elle, de tirer les leçons qui s'imposent et de s'appliquer à bien mener les activités prévues afin d'offrir des chances à tout le monde de profiter des opportunités qu'offre le secteur de l'économie numérique.

Les travaux qui s'ouvrent pour durer deux jours, constituent une occasion pour les participants d'examiner et d'analyser les réalisations des structures et projets du ministère afin d'apprécier leurs performances, d'identifier les goulots susceptibles de freiner la bonne évolution des activités et de proposer des recommandations idoines.

Le directeur de la programmation et de la perspective du ministère, M. Olou, a souligné que l'événement s'inscrit non seulement dans la logique de redevabilité des gestionnaires de crédit, mais aussi, dans le cadre de l'évaluation des actions de 2016 et le suivi-évaluation des actions en cours pour le premier semestre 2017.

Il a profité de l'occasion pour présenter les réalisations de l'année 2016 avant de souligner que pour le premier semestre de l'année 2017, la situation n'est pas brillante.

Le ministre Rafiatou Monrou a invité les travailleurs à divers niveaux à se mobiliser, à s'organiser et à redoubler d'efforts pour une meilleure performance en vue d'accompagner les réformes opérées dans l'intérêt du pays.
T. A. D

Les Béninois renouvellent leur confiance à Patrice Talon

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Les manifestations officielles du 57e anniversaire de l'accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale ont été marquées par le traditionnel défilé militaire qui a eu lieu à la place de l'étoile rouge en présence du Chef de l'Etat Patrice Talon. L'ambiance qui a prévalu sur les lieux ce jour, à l'arrivée comme au départ du Président de la République a été la preuve tangible que l'homme du nouveau départ et de la rupture a encore une côte de popularité dans son pays où bien de Béninois lui font toujours confiance.

Il n'y a qu'à voir la joie, l'euphorie et les ovations avec lesquelles les Béninois ont accueilli leur Chef d'Etat à la place de l'étoile rouge ce 1er août, pour comprendre que la côte de popularité de ce dernier est toujours intacte.
En effet, il sonnait 9h30 environ ce mardi, jour de la fête de l'indépendance où, après le dépôt de gerbe à Xwlacodji, le cortège présidentiel s'est dirigé vers le plus carrefour de Cotonou où devrait avoir lieu les manifestations officielles de l'accession du Bénin à la souveraineté nationale et internationale. Une foule nombreuse était venue comme d'habitude pour assister aux majestueux pas des forces militaires et paramilitaires. Mais au-delà, des curieux ont effectué le déplacement, juste pour voir le Président Patrice Talon, s'il est en bonne santé. Effectivement beaucoup de rumeurs ont circulé durant des semaines sur l'état de santé du Président de la République.
Quand le Chef de l'Etat est apparu, la foule en joie a accueilli le premier citoyen avec des ovations nourries. C'est un Président de la République physiquement en forme, à la physionomie avenante et aux pas assurés que les Béninois ont aperçu ce mardi matin au défilé. La preuve que l'homme du nouveau départ et de la rupture reste égal à lui-même. Cette bonne présence de Patrice Talon qui à la fin du défilé s'est également livréà un bain de foule, est l'expression d'une confiance établie entre le peuple et le premier magistrat.
Aussi, faut-il souligner que ce défilé de la fête de l'indépendance a été riche en couleurs et en parades ; empreinte de solennité, de sobriété et de timing.

Talon instaure l'IPPE à partir de 2018

A la veille du 1eraoût dernier et conformément à la tradition, Patrice Talon s'est adresséà son peuple. Un discours du Chef de l'Etat qui a duré environ 5 minutes, mais duquel se dégagent d'importants éléments. Le Président de la République a rassuré les générations montantes de sa détermination à assurer leur mieux- être pérenne et à leur créer les conditions favorables, afin qu'à leur tour, au moment venu, elles se consacrent avec ardeur à leur devoir vis-à-vis de la République. C'est pour cela qu'il a décidé d'instaurer à compter de l'année prochaine, l'Initiative Présidentielle de la Promotion de l'Excellence (IPPE). Une initiative qui vise à stimuler les talents, à décerner chaque veille du premier août des prix d'excellence aux plus méritants dans chaque domaine. Il s'agit des élèves, des étudiants, des agriculteurs, des artisans, des journalistes, des artistes, des hommes et femmes de lettres et autres, qui se verront décerner des prix sur la base des critères de qualité et de compétence.

Le président déterminéà réussir le PAG

A l'occasion de son adresse à la nation, le Chef de l'Etat a réitéré son engagement et sa détermination à réussir les projets qui figurent dans le programme d'actions de son gouvernement.
Le Président a rappelé les nombreux chantiers qui auront à coup sûr des impacts significatifs sur les conditions de vie des Béninois. Il y a notamment, la sécurité dans les villes et campagnes, sur les axes routiers, la fourniture et la distribution de l'eau et de l'énergie électrique, l'éducation avec l'installation imminente du Conseil national de l'éducation-nouvelle génération. Il s'agira aussi de la mise en place d'un nouveau système de santé pouvant garantir des soins de santé de qualité et un nouveau mécanisme de protection sociale.
Pour ce faire, il a appeléà la mobilisation de toutes énergies, à la confiance en l'avenir radieux du Bénin et à la foi en la capacité de tous à réussir ensemble
Patrice Talon promet relever les défis qui s'imposent de nos jours au Bénin et c'est pour cela d'ailleurs qu'il a prêté serment le 06 avril 2016 devant tout le peuple.

Daniel HOUEGAN/LE GRAND MATIN

Le pont de Fifadji fermé samedi et dimanche

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Dans le cadre de la réalisation des travaux de confortement des rampes d'accès du pont de Fifadji à Cotonou, il est envisagé la fermeture dudit ouvrage du samedi 05 au dimanche 06 août 2017. Les usagers de cet axe sont invités à emprunter les voies de déviation pendant la période des travaux, indique la Coordination du Projet d'urgence de gestion environnementale en milieu urbain (PUGEMU).
M. M.


La moitié des Béninois en ville

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Une poussée démographique toujours plus forte d'ici 2020

Achats massifs de terres en milieu rural, non respect des textes sur le foncier domanial, non respect de la réglementation sur la gestion de l'espace en milieu rural…l'urbanisation mal conduite réduit gravement les terres agricoles dans le Sud du Bénin. Tout ceci dans la jungle de la spéculation foncière.
Christian HOUNONGBE

La poussée démographique fait partie des causes du recul des terres agricoles dans le Sud du Bénin, notamment depuis la Côte jusqu'à la latitude de Bohicon (100 km au Nord de Cotonou). C'est ce que pense Apollinaire Hounsou, secrétaire Général de la Mairie de Zê : « La population s'accroit. Les zones sont appelées àêtre viabilisées et les paysans vendent les terres, vu qu'elles prennent de la valeur marchande », explique-t-il. Par ailleurs, le désir ardent d'acquérir un terrain pour construire sa propre maison d'habitation est un sentiment largement partagé chez les Béninois. Conséquence, « bon nombre de Béninois s'intéressent à la terre, ignorant tout de sa fonction agricole », regrette Coffi Justin Noumon, ingénieur agronome, spécialiste du génie rural. En réalité, l'extension des grandes villes comme Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Lokossa provoquent l'érection massive de maisons d'habitations dans les communes périphériques qui étaient pour la plupart des milieux ruraux. C'est ce constat que confirme la Délégation à l'Aménagement du territoire(DAT) et des données de l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique (INSAE). « Les quatre départements à façade maritime (Littoral, Atlantique, Ouémé, Mono) abritent 37% de la population sur 5 % de la superficie totale du pays avec une densité de 588,29 au kilomètre carré ; ce qui entraine une forte pression sur le milieu rural de ces départements et leurs périphéries. Le seuil du passage de la terre agricole au sol urbanisable est vite franchi », alerte la DAT dans le rapport sur le dynamisme et l'attractivité des territoires au Bénin publié par en 2014. Le Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) publié par l'INRAB en septembre 2014, révèle que les résultats des trois premiers recensements généraux de la population ont établi que de 1921 à 2002, le taux d'accroissement de la population de la ville de Cotonou a été de 30% et sa fonction résidentielle a été récupérée par les communes environnantes d'Abomey-Calavi, de Ouidah, d'Allada, de Tori-Bossito, de Zè et de Toffo . Par exemple, « seuls deux arrondissements de la commune d'Abomey-Calavi (Zinvié et Kpanroun) restent en milieu rural avec des superficies disponibles pour l'agriculture » renchérit Patrice Hounsou-Guèdè, ancien maire de la commune.
En effet, la population béninoise a été multipliée par cinq en cinquante ans. Entre 1961 et 2013, passant de 2 106 000 à 10 008 749 habitants. Cette forte croissance démographique s'est traduite par une accélération du taux d'urbanisation qui s'est presque triplé selon les données fournies par l'INSAE sur la base du quatrième Recensement Général de la Population. Cette urbanisation au Sud-Bénin est en grande partie cristallisée dans les départements du Littoral, de l'Atlantique, du Mono, du Zou, l'Ouémé autour des grandes villes de cette partie du pays. Mais le phénomène ne ralentira pas de si tôt. « Le taux d'urbanisation a presque triplé en 50 ans et d'ici 2020, plus de la moitié des béninois vivra en ville », précise la DAT sur la base des données de l'INSAE. « C'est ce processus d'extension de la ville qui a conduit à la requalification fonctionnelle de l'espace rural et le passage de la terre agricole au sol urbanisable dans plusieurs communes sans aucune norme », estime Dr Clément Codjo Gnimadi, Spécialiste en Economie Locale et Développement Participatif, du Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique dans le BRAB.

«…..les paysans vont manquer de terres cultivables »

L'explosion démographique seule ne saurait expliquer le phénomène. Depuis une quinzaine d'années, le Gouvernement béninois, a pris l'initiative de doter les Communes d'outils de planification spatiale et d'aménagement tel que les Schémas Directeurs, les Plans Directeurs d'Urbanisme, les Plans d'Occupation des Sols, etc. qui définissent les différentes zones d'implantation (agricoles, d'habitation). Plus d'une trentaine de Plans Directeurs et Plans d'Aménagement ont été réalisés par l'Etat, avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers. Cependant, ces documents de planification ne prévoient ni le financement des actions identifiées, ni les mécanismes d'internalisation et de vulgarisation desdits plans. Cette situation a pour conséquence le non respect des options de planification qui, pour la plupart, ne sont pas mises en œuvre par les autorités communales.
« Nous avons déjà réalisé le schéma directeur d'aménagement (SDAC) depuis 2013 et on connait les zones agricoles, même si les réalités du terrain sont tout autre », reconnait Gelase Hounguè, Directeur des affaires domaniales de la mairie d'Abomey-Calavi. D'après lui, le SDAC de cette commune considère les arrondissements de Zinvié et de Kpanroun, ainsi que certains villages de Glo et Ouèdo comme étant du milieu rural non urbanisable. Mais, le constat est tout autre sur le terrain. Des difficultés financières bloquent la mise en œuvre des documents de planification. C'est le cas des communes comme Akpro-Missérété, Zê, Sô-Ava, Lalo, Athiémé, Lokossa, Pobè et Ouinhi. Toutes ces communes ont déjà réalisé le SDAC, mais ont de grands problèmes pour sa mise en exécution, selon Coffi Justin Noumon, Ingénieur agronome spécialité Génie rural en service à la Direction du Génie rural à Porto-Novo.
D'après un rapport réalisé en 1998 pour le compte de la SERHAU-SEM par Joseph Comby et portant sur la réforme du droit foncier au Bénin, les diverses études d'urbanisme menées dans le pays n'ont encore jamais débouché sur l'adoption de zonages réglementaires juridiquement applicables. C'est pourquoi, le magistrat Gilbert Togbonon préconise une actualisation des textes : « Toutes les communes doivent actualiser leur plan d'aménagement du territoire, sans quoi elles ne peuvent pas gérer leur patrimoine foncier. Dans ce cadre, chaque commune doit inventorier son patrimoine, le domaine public et le domaine privé. Une fois ces terres inventoriées, le nouveau plan établi doit tenir compte de l'existence des terres rurales ». A propos de cette réforme préconisée, les élus locaux participent à une formation itinérante financée le Pays-Bas sur la valorisation des terres agricoles à Lokossa. A cela s'ajoutera le cadastre, garant de la propriété foncière mais pour le moment inexistant. Heureusement le Code foncier domanial en fait une exigence

Immersion dans le dédale foncier :La lenteur du système juridico-foncier

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Dans le cadre des opérations de lotissement dans la commune d'Abomey-Calavi, la mafia locale capte la rente foncière, au détriment des réserves administratives et sociales, faisant des acquéreurs de parcelles, les vrais dindons de la farce.

Par Maryse ASSOGBADJO

Acquérir une parcelle à Abomey-Calavi, c'est s'acheter parfois un procès en justice. Le juge Gilbert Togbonon, auteur du Guide sur le foncier soutient que plus de 75% des dossiers pendant le tribunal de Calavi traitent des problèmes domaniaux.
Trois jours sur cinq, le tribunal de première instance de deuxième classe de la commune vit au rythme des audiences sur le foncier. Sur le tableau d'affichage à l'entrée de la salle d'audience A, en ce vendredi 26 mai, la longue liste des dossiers inscrits retient l'attention. A l'intérieur, la concentration est requise pour suivre l'appel du juge. A la barre, les différentes parties doivent fournir des explications concernant leur dossier. Pour défaut de pièces ou complément d'informations, la plupart des dossiers sont renvoyés à une autre échéance. Les personnes concernées doivent continuer leur chemin de croix jusqu'au verdict final. « C'est la 2ème fois que nous venons en audience concernant une affaire de parcelle à Hêvié qui oppose notre collectivité (Houégbé) à la famille Zounon-Winho. Mais nous sommes conscients que le bout du tunnel est encore loin. Une seule affaire peut durer plusieurs années », souligne Barthélémy Houéton, membre de la collectivité Houégbé.
Créé en 2010, le tribunal de Calavi compte six chambres de droit de propriété foncière. Un record comparativement aux autres questions dont traite le tribunal. Toutefois, la délibération des dossiers concernant le foncier revêt souvent un processus de longue haleine.
Pour justifier la lenteur du système juridico-foncier, le président du tribunal, William Kodjoh-Kpakpassou, argumente : « La délicatesse des problèmes fonciers peut créer des troubles à l'ordre public. C'est une question qu'il faut aborder avec beaucoup de professionnalisme, de prudence et de précaution, sinon nos décisions peuvent encore créer des problèmes. Et elles en créent parfois ». A cela s'ajoute le manque du personnel qualifié. Il impute également la lenteur du système juridico-foncier aux familles. « Compte tenu de la délicatesse de certains dossiers, le tribunal sollicite l'expertise d'un acteur du domaine pour fournir des précisions au juge sur les litiges. Le temps de l'expertise est parfois long et certaines familles aussi ne payent pas les frais y afférents ».
Dans cette juridiction, les motifs des audiences tiennent aux revendications, à la confirmation, à l'assignation en confirmation du droit de propriété, aux annulations de vente, de convention de vente, de recasement, cessation de troubles et expulsion.
« En dehors des contentieux fonciers directs, nous traitons également des contentieux liés aux conflits de recasement, de la superficie lié au recasement ; à l'empiètement de l'un sur le domaine de l'autre ; à la remise en cause des ventes par les ascendants…», détaille William Kodjoh-Kpakpassou. Les autres types de contentieux non directs sont liés, entre autres, aux contestations au sein d'une même succession, l'assignation en référé expulsion et les questions d'état civil et moderne concernant le foncier. Au regard du volume important et sans cesse croissant des procédures en matière de contestation de droit de propriété dans la commune, les magistrats en service dans cette juridiction ont instauré un cadre de réflexion et de recherche en matière de règlement des litiges fonciers. Objectif : réfléchir sur les défis liés à la résolution du contentieux foncier dans toutes ses dimensions et proposer des approches de solution pour son règlement optimal. Mais les bonnes intentions n'arrêtent pas encore la fréquence des conflits domaniaux à Calavi. Au prétoire, le ballet des familles se poursuit.

(Enquête réalisée dans carde du projet : « Pour des Médias plus professionnels au Bénin) de la Maison des Médias des Médias financé par OSIWA)

Le Bénin condamnéà payer de lourdes amendes

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Le Bénin devra payer 192.000 €, soit plus de 125 millions FCFA. C'est la sentence prononcée par la commission de discipline de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) et qui a été relayée ce vendredi 04 Août 2017 sur le site du tabloïd français L'Equipe (www.lequipe.fr).
La cause de cette condamnation est, selon ce journal, liée au traitement infligé par les autorités du football béninoises à l'ancien sélectionneur des Ecureuils du Bénin, Didier Ollé-Nicolle (mai-novembre 2014). L'actuel entraîneur de l'US Orléans (L2) reproche notamment à la Fédération Béninoise de Football (FBF) la rupture abusive de contrat. Il l'avait déjà fait condamner en avril 2016 par la commission du statut du joueur. Pour n'avoir pas respecté la décision issue de cette condamnation qui était de verser au technicien français le solde de ses deux ans de contrat, l'instance de direction du football béninois devra payer, outre les 39.000 € d'arriérés de salaires et 153.000 € de « compensation pour rupture de contrat », verser une amende de 13 000 €, soit au total plus de 134 millions FCFA.
La sélection coachée par Omar Tchomogo risque l'exclusion si le pays ne règle pas dans un délai de 30 jours les arriérés de son ancien sélectionneur Didier Ollé-Nicolle.
Armel TOGNON

15 personnes devant la Police ce jour

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La révocation du maire Léhady Soglo de la tête de Cotonou continue de faire des échos. Selon des sources bien renseignées, 15 personnes impliquées dans la gestion de l'ex maire sont convoquées devant la Police pour une audition ce vendredi 04 août 2017.
Après la révocation du maire Léhady Soglo, mercredi en Conseil des ministres, 15 personnes dont un élu et des cadres de la mairie de Cotonou sont attendus devant la Police ce vendredi pour donner leur version des accusations portées à l'égard de la gestion de l'ex maire. D'après nos sources, il s'agit d'une enquête qui vise à situer les responsabilités et faciliter la tâche à la justice dans le dossier relatif à la mauvaise gestion de la mairie de Cotonou. Leurs déclarations permettront aux agents de l'ancienne Brigade économique et financière de faire avancer les investigations qu'elle a ouvertes sur l'affaire Léhady Soglo, accusé de fautes lourdes par le gouvernement Talon.

Boniface CAKPO

Le compte rendu du Conseil des Ministres du 02 août 2017

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Le Conseil des Ministres s'est réuni ce mercredi 02 Août 2017, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement. A l'issue de la séance,plusieurs décisions aussi importantes les unes que les autres ont été prises. Lire l'intégralité du Compte rendu

La licence d'exploitation de Bell Benin Communication révoquée

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Faisant à une communication introduite par le ministre de l'économie numérique, le Gouvernement réuni en Conseil des Ministres le 02 août 2017 a décidé de revoquer La licence d'exploitation de l'opérateur téléphonique Bell Benin Communication
Lire l'extrait de la décision

Les autorités très loin des attentes des populations

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Equipements et infrastructures vétustes, accès pénibles des populations aux soins de santé de qualité, pénurie d'agents de santé qualifiés. Le cocktail est bouleversant mais n'émeut pas encore les autorités qui résistent à attaquer le mal par la racine. Ci-dessous, trois papiers qui présentent le visage au quotidien du système sanitaire au Bénin.

Fils de fer et gong pour soutenir les deux portes arrière de l'ambulance

Prise en charge des patients

Le fardeau du manque d'agents de santé qualifiés

Pendant que l'Organisation mondiale de la santé recommande 25 agents de santé qualifiés pour 10 000 habitants, le ratio au Bénin est de moins de cinq agents pour 10 000 habitants. Les populations, et particulièrement la mère et l'enfant, en font les frais en mourant pour des maux bien surmontables.

Centre de santé de Ségbana, mercredi 22 mars. Ahouwatou, une femme de 22 ans accouche de triplet. Nées prématurées, ces bébés, de sexe féminin sont référées d'urgence à l'hôpital de zone de Kandi, situéà 95 kilomètres de Ségbana où elles peuvent être prises en charge par l'unique pédiatre du département de l'Alibori comptant six communes (Gogounou, Banikoara, Kandi, Ségbana, Karimama et Malanville) et dont le chef-lieu, Kandi, est à plus de 600 kilomètres de Cotonou. Mais, avant même de prendre le départ, confie, presqu'au bord des larmes, leur mère, l'une des petites décède. Et à peine arrivée à Kandi, la deuxième rend également l'âme. Pour maintenir en vie la troisième, dame Ahouwatou, dans l'angoisse, fait la navette Ségbana – Kandi – Ségbana. Déjà 190 kilomètres parcourus deux fois, en payant pour chaque déplacement, 6000 FCFA en aller-retour. Tout cela, sans compter les dépenses en pharmacie et les frais de 37 jours d'hospitalisation supportés par le père des enfants.

En 2014, l'enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS), révèle que chaque année près de 38 bébés pour 1000 naissances vivantes meurent de cette façon le premier mois de leur naissance. Or, le Bénin avait pris l'engagement dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement, de réduire à fin 2015 cette mortalitéà 20 pour 1000 naissances vivantes afin d'atteindre d'ici 2030, en ce qui concerne les Objectifs du développement durable, 12 décès pour 1000 naissances vivantes. Malheureusement, pour prendre en charge chacun de ces nouveau-nés et les sauver de la mort, il n'y a que 30 pédiatres du secteur public sur toute l'étendue du territoire national. Encore que ce nombre qu'affichent les livres du ministère de la Santé n'est pas exempt d'ajustement. Le tableau mentionne au 30 avril 2017 deux pédiatres pour l'Alibori pendant qu'au 31 mai 2017, il n'y en a qu'un seul. Qu'à cela ne tienne, apaise le médecin-chirugien Bouraïma Mama Adamou, premier directeur départemental de la santé de l'Alibori (DDS), nommé par le conseil des ministres du 22 février dernier. Il n'y a point péril en la demeure, tente-t-il de nuancer. « Le seul pédiatre n'est peut-être pas suffisant mais ce n'est quand même pas zéro. Et les populations doivent noter qu'il y a des spécialités qui sont là pour les extrêmes urgences », déclare-t-il.

Cette affirmation qui traduit la gravité de la situation s'illustre bien à Karimama, la seule commune sur les 77 du pays à ne pas disposer de la moindre sage-femme. A chaque accouchement, la vie de la femme et celle de l'enfant se trouvent entre les mains d'aides-soignantes réparties dans les quatre maternités de la localité. « Très bientôt, ce constat ne sera plus qu'un souvenir puisqu'une sage-femme prendra service dans la localité», rassure le directeur départemental de la santé. Pourtant et à juste titre, cette annonce n'apaise pas la population. « En 2014, une sage-femme, agent contractuel de l'Etat, y avait été affectée et compte tenu de l'enclavement de la région, elle n'y a même pas séjourné pendant 24 heures » se souvient Moussa, un jeune de Karimama. Même si la situation est très criarde à Karimama, cela ne traduit qu'une anomalie d'envergure nationale. Selon le MICS 2014, au moins deux accouchements sur dix sont effectués par un agent de santé non qualifié. Conséquence : « la proportion des femmes qui meurent en voulant donner la vie, reste très élevée. Près de 347 femmes pour 100 000 naissances vivantes. Soit plus du double des 125 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes que le Bénin s'était engagé en 2000 à atteindre en fin 2015, dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement. Ce fardeau, risque de devenir de plus en plus lourd avec la pénurie aigue globale des ressources humaines en santé», renseigne l'enquête par grappes à indicateurs multiples.

En 2021, la crise sera toujours d'actualité

En effet, un coup d'œil sur le Plan de formation du ministère de la Santé pour la période 2015-2017 et on note qu'en 2014, il n'y avait que 4,55 agents de santé pour 10 000 habitants contre 25 pour 10 000 selon les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2016, ce ratio donné par Alassane Séïdou, ministre de la Santé, fait allusion à huit agents de santé qualifiés pour 10 000 habitants. Un chiffre qui semble indiquer que l'effectif du personnel de la santé a presque doublé. Sur le terrain, les faits permettent de constater qu'il n'y a pas eu de recrutement proportionnellement à cette taille. En 2014, 1154 agents de santé qualifiés ont été recrutés et courant 2015-2016, le recrutement de 1012 agents a été lancé ; mais le processus a été annulé dès l'avènement du régime du président Patrice Talon. En outre, les départs à la retraite ne sont pas négligeables. Avant 2018, 71 médecins (généralistes comme spécialistes), 105 infirmiers diplômés d'Etat et 84 sages-femmes d'Etat feront valoir leur droit à la retraite, au regard des statistiques contenues dans le Plan de formation 2015 – 2017 du ministère. Un constat que l'on retrouve dans le document de "Stratégie de coopération de l'OMS avec le Bénin 2016-2019" qui mentionne que « cette crise de ressources humaines s'explique par le gel du recrutement des agents de santé depuis les années 80, en dépit d'une timide reprise en 2000, et aussi par les départs à la retraite sans remplacement ».
Les causes, de ce déficit d'agents de santé qualifiés qui s'accentue dans les formations sanitaires du pays, ne sont donc pas à aller chercher loin. Caroline Gallais, membre de l'équipe de Solidarité thérapeutique et initiatives contre le Sida (SOLTHIS), indexe, au terme de sa recherche en janvier 2010 sur "Les ressources humaines en santé dans les pays en développement", « les programmes d'ajustement structurel des institutions financières internationales et le manque de volonté politique (qui) ont limité les dépenses en santé des pays ». Conséquence : le personnel sanitaire qualifié n'est plus recruté au prorata des besoins. Actuellement au Bénin, la Commission technique chargée des réformes dans le secteur de la santé (CTRSS) propose au gouvernement de recruter, d'ici à 2021, 7000 personnels qualifiés. Alors qu'en 2017, on devrait être en train de combler le gap de 7 521 agents qualifiés.
Au moment où tout l'Alibori, avec six communes, ne compte qu'un seul pédiatre, le Littoral avec une seule commune (Cotonou) en dénombre sept. Ceci, en dehors des quatre pédiatres affectés dans les directions du ministère de la Santé ainsi que des onze qui exercent à Cotonou en clientèle privée, selon les chiffres communiqués par le docteur Eliane Hounsa, présidente de l'Association des pédiatres exerçant en clientèle privée.
Aussi, le manque de motivation du personnel entraîne-t-il la fuite des cerveaux et cela prive les populations de personnel qualifié en santé. « Plus de 40% des agents de santé du Bénin travaillent hors des frontières nationales », fait observer Caroline Gallais. Sur ce point, personne ne serait surpris si l'infirmier breveté de Pétchinga, le seul agent qualifié de cet arrondissement de Karimama, lève l'ancre. Depuis 30 mois, il crèche dans un emplacement aménagé au niveau de la salle d'hospitalisation. Le comble, il est également, depuis tout ce temps, sans salaire à l'instar de son collègue du dispensaire de l'arrondissement de Monsey, toujours dans la commune de Karimama. Une situation que ne réfute pas Denis Ouorou Bagnan, médecin-chef de Karimama. Qui reconnaît, par ailleurs, que ces agents doivent se rendre à Cotonou pour suivre leur dossier au niveau des ministères de la Santé, de la Fonction publique et de l'Economie et des finances. Pendant ce temps, les malades doivent prendre leur « douleur en patience ».
Vadim QUIRIN

Encadré :350 millions de FCFA vendangés

Les 350 millions de FCFA investis par le Bénin dans les émoluments des 35 membres de la Commission nationale technique chargée des réformes politiques et institutionnelles auraient permis la formation qualifiante de plus de 552 agents de santé (personnel médical et paramédicaux) ou assuréà près de 90% la formation diplômante de 50 infirmiers diplômés d'Etat et de 50 sages-femmes d'Etat. Ceci, conformément au coût unitaire des différentes formations contenu dans le Plan de formation 2015-2017 du ministère de la Santé. En outre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait remarquer dans son document, "Ressources humaines pour la santé : stratégie mondiale à l'horizon 2030", que « des progrès radicaux et une utilisation plus efficace des agents de santé existants sont à la fois nécessaires et possibles si l'on réoriente les systèmes de santé vers une approche collaborative axée sur les soins primaires en équipe et si on exploite pleinement le potentiel de l'innovation technologique ». De même, poursuit l'OMS, « pour garantir un déploiement équitable des personnels de santé, il est essentiel de mettre en place des mesures incitatives, financières et autres, ainsi que des mesures réglementaires ou de réorganiser la prestation des services ». Les autorités sanitaires doivent surtout veiller à l'utilisation efficace des ressources disponibles. À l'échelle mondiale, dénonce l'OMS, 20 à 40% des dépenses de santé sont inutiles, en grande partie, à cause du manque d'efficacité des personnels de santé et de faiblesses de la gouvernance et de la supervision. C'est pourquoi, les politiques et les décisions en matière de financement relatives à la formation et au marché du travail dans le domaine de la santé devront correspondre à l'évolution des besoins.
V.Q.


Accès des populations aux soins de santé de qualité

300 kilomètres pour une poche de sang

Pour être transfusées, les populations de Karimama doivent parcourir 300 kilomètres. Soit effectuer plus que la distance, Cotonou-Abomey-Cotonou.

Elle parcourt 300 kilomètres pour une poche de sang

A Karimama, pour bénéficier d'une poche de sang, il faut avoir parcouru, en aller-retour, 300 kilomètres. Tel est le sort réservé aux enfants anémiés et aux femmes qui saignent après l'accouchement, dans l'arrondissement de Pétchinga. La première formation sanitaire de référence, la plus proche de l'arrondissement, à savoir le centre de santé de Karimama, est à 75 kilomètres et n'est malheureusement pas agréée pour la transfusion sanguine. Conséquence, le centre réfère aussi, à son tour, le malade à l'hôpital de zone de Malanville, situéégalement à 75 kilomètres. Le patient doit donc parcourir 300 kilomètres en aller-retour, dans une charrette tractée par deux bœufs, ou sur une moto, ou pour les plus chanceux, à bord d'une voiture de fortune. Ce véhicule à quatre roues mettra un peu moins de cinq heures de temps pour atteindre Guéné, localité située à 120 kilomètres de Pétchinga et qui donne accès à la toute première voie bitumée la plus proche de l'arrondissement. En saison pluvieuse, de juillet à septembre, il faut multiplier ce temps de route par deux à cause de la dégradation de la voie. Cette peine pourrait être atténuée par l'ambulance de dernière génération équipée de matériels de pointe offerte au centre de santé de Karimama. Seulement, elle n'est pas adaptée à l'état de cette route et ne peut guère aller au-delà des 20 kilomètres, de peur de s'embourber.

Sans émettre de réserves majeures sur ces constats, le docteur Denis Ouorou Bagnan, médecin-chef du centre de santé de Karimama, souligne : « nos problèmes seraient résolus à 50% si la voie Karimama – Guéné, longue de 45 kilomètres, était bitumée ». Sur cette même lancée, le médecin-chirugien Bouraïma Mama Adamou, directeur départemental de la santé de l'Alibori (DDS), affirme qu'une « chose est de soigner les patients et l'autre est de les tuer en voulant les soigner. Il faut donc peser le pour et le contre avant l'implantation d'une unité de transfusion sanguine ». Toutefois, une étude est déjà faite et favorisera l'ouverture d'un laboratoire de transfusion sanguine à Karimama, promet-il.

Satisfaire les besoins en sang avant les catastrophes

Néanmoins, il serait difficile de perdre de vue que dans le secteur de la transfusion sanguine, les fruits ne tiennent pas encore la promesse des fleurs en matière de financement. De juin 2015 à juin 2016, la table ronde organisée pour mobiliser les ressources auprès des opérateurs économiques a accouché d'une souris. A côté, les ressources allouées à l'Agence nationale pour la transfusion sanguine, quoi qu'en hausse entre la période 2011-2015 (de 321 millions de FCFA à plus d'un milliard de FCFA), sont en deçà des attentes formulées dans le plan stratégique de la transfusion sanguine 2014-2018. Pour le plan, il faut un investissement de près de 14 milliards de FCFA pour couvrir les besoins d'acquisition d'équipement et de rénovations infrastructurelles.

Un gap qui peut s'avérer fatal en cas de catastrophe. « Il ne faut pas attendre les grandes catastrophes, pour commencer à s'occuper de l'agence de collecte du sang dans le pays », conseille le docteur Pierre M'Péle-Kilébou, l'un des anciens représentants résidents de l'Organisation mondiale de la santé au Bénin. Surtout, ajoute-t-il, qu'elle n'arrive pas encore à satisfaire toutes les demandes en sang, seulement 80,14% des requêtes ayant été satisfaites en 2015 contre 90,62% en 2014. Ludovic Anani, directeur général de l'Agence nationale pour la transfusion sanguine reconnaît que la couverture des hôpitaux est largement insuffisante. Un cas concret : « du lundi 20 au dimanche 26 juin 2016, l'antenne départementale de la transfusion sanguine de l'Atlantique-Littoral a enregistré près de 1062 demandes. Mais nous n'avons pu satisfaire que 807 sollicitations », affirme Edgard Padonou, chef de ladite antenne départementale. Donc, près de 255 malades ont été laissés en rade au cours de cette courte période.

Vadim QUIRIN


Infrastructures et équipements sanitaires :La vétusté menace l'efficacité des soins

Ambulance en mauvais état. Bâtiment dégradé par les intempéries. Hôpital et dispensaire non clôturés. Une légion de maux qui caractérise l'état des équipements et infrastructures du système de soins de santé au Bénin

A Ségbana (700 km au nord de Cotonou), à plus de douze heures de route. Les fils de fer et un gong soutiennent les deux portes arrière de l'ambulance. « Cette ambulance n'est bonne que pour l'acheminement des produits pharmaceutiques. Il n'est plus indiqué qu'un être humain, qui plus est, un patient, y soit accueilli », s'indigne Djamilou Mama, secrétaire du Comité de gestion du centre de santé de Ségbana. « Il y a quand même un cargo qui déplace. Je confesse que ce n'est pas confortable mais retenons qu'il y a quelque chose », se résigne Bouraïma Mama Adamou, médecin-chirugien et directeur départemental de la santé de l'Alibori. A cela, il faut ajouter l'odeur désagréable qui accueille les usagers du dispensaire de Piami, (sept kilomètres du centre de santé de Ségbana). Dans ce dispensaire qui offre des services d'infirmerie et de maternité, les urines et excréments de chauves-souris dégoulinent des plafonds usés, décoiffés et branlants. « Moi, j'ai 27 ans et le bâtiment du dispensaire me dépasse en âge au point où le cadre n'est plus adéquat pour les soins, à moins de se boucher le nez », s'indigne Adamou Orou Sopla, président du Comité de gestion du dispensaire. C'est vrai, il y a « des centres de santé qui ne portent plus que des traces de la peinture du jour de leur inauguration en attendant une hypothétique réhabilitation. En principe, les centres de santé doivent être les lieux les plus propres de la localité», souligne le directeur département de la santé (DDS). Avant cet aveu, déjà en 2008, soit un peu plus de huit ans, le Plan national de développement du système sanitaire 2009 - 2018 a fait constater que la plupart des centres de santé et infrastructures sanitaires d'arrondissement ne sont pas conformes aux normes et méritent d'être réhabilités.
Pendant ce temps, à l'hôpital de zone de Malanville, situé aussi loin de Cotonou que Ségbana, le service de radiologie n'est pas fonctionnel. En début d'année 2018, promet le DDS, « le laboratoire et l'imagerie de l'hôpital seront mieux équipés ». Ce qui ne sera pas le cas pour le service pédiatrique de l'hôpital de zone de Kandi, actuellement dépourvu de l'espace spécifique appelé néonatologie pour accueillir et réchauffer les nouveau-nés.

Lacunes en matière de leadership et de gestion

Le même constat regrettable est observé dans les formations sanitaires à 215 kilomètres au sud du département de l'Alibori. Dans le département du Borgou, Parakou abrite le premier grand hôpital de référence de tous les patients de l'Alibori. Mais la situation y est peu reluisante. En effet, le Centre hospitalier universitaire départemental du Borgou-Alibori a des créances de plusieurs centaines de millions de FCFA, non épongées par l'administration centrale. Le paiement de cette créance pourrait aider à acquérir des réactifs pour des analyses et éviter que les médecins prescrivent, par moment, aux patients, l'achat d'eau en sachet vendue à la criée, pour pallier le problème de pénurie d'eau potable au sein de la formation sanitaire. Un dysfonctionnement dont les facteurs ont pour nom " lacunes en matière de leadership et de gestion" selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle constate donc dans son programme 2015-2020 de transformation de la santé en Afrique que « les systèmes de santé dans la plupart des pays demeurent faibles du fait des lacunes en matière de leadership et de gestion (puis) d'égalité dans la répartition des services de santé». Ce programme de l'OMS déplore également les solutions de courte vue souvent mises en place au niveau national, et qui ne permettent pas de s'attaquer efficacement aux maux. Pas étonnant que dix ans après l'adoption aux états généraux du secteur en 2007 de la vision : « Le Bénin dispose en 2025 d'un système de santé performant (…) pour l'offre et la disponibilité permanentes de soins de qualité, équitables et accessibles aux populations de toutes catégories », on soit encore loin du compte.
Vadim QUIRIN

Enquête réalisée dans le cadre du projet « Pour des médias plus professionnels » de la Maison des Médias avec l'appui financier de OSIWA.


250 nouveaux chauffeurs en formation pour le projet Bénin-Taxi

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Après la mise en circulation des 50 premiers véhicules de la première phase du projet « Bénin-Taxi », le gouvernement décide de compléter le reste de la flotte pour boucler l'effectif de 300 conducteurs auto-promoteurs de taxis recrutés. A cet effet, 250 nouveaux artisans sont en formation depuis ce jeudi 03 juillet 2017, pour renforcer leurs capacités en vue d'être opérationnels sur le terrain.

C'est le Centre de partenariat et d'expertise pour le développement durable (Ceped) qui organise la formation à l'endroit des 250 conducteurs en attente dont les véhicules seront bientôt livrés. Cette formation au-delà de leurs compétences en conduite vise à les aguerrir dans l'organisation de leurs activités et surtout les sensibiliser sur les défis et exigences de la gestion pratique du projet Bénin-Taxi.
Pour Assan Séibou, directeur du Ceped, l'ambition du gouvernement est d'approcher le modèle de taxi new-yorkais de Bénin-Taxi. A l'en croire, cette initiative constitue avant tout un projet social orienté vers la jeunesse.
Félicitant les efforts du président Talon pour le bien-être de la population, le directeur de cabinet du ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement, Rufino d'Almeida estime que le projet Bénin -Taxi vient ainsi répondre aux problèmes de chômage des jeunes. Il a convié les nouveaux conducteurs au respect du cahier des charges, de leur business plan et àêtre aptes à satisfaire leur clientèle, en particulier les touristes.
Boniface CAKPO

La réhabilitation de l'axe Dassa-Savalou-Djougou lancée

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Le ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hêhomey a procédé ce vendredi 4 août 2017 à Savalou au lancement officiel des travaux de réhabilitation de l'axe Dassa-Savalou-Djougou.
D'un coût global de près de 162 milliards de francs CFA, les travaux de cette route seront réalisées sur une distance de 280km. Les bretelles Bassila-Manigri, Prèkètè frontière du Togo sont pris en compte dans le cadre des travaux. Selon le ministre des infrastructures, Hervé Hêhomey, « la réalisation de ce projet d'aménagement et de réhabilitation va permettre d'améliorer les conditions et le coût des transports des personnes et des biens ». Pour le maire de Savalou, Prosper Iroukoura, « la route étant un facteur de développement, la réalisation la route Dassa-Savalou-Djougou va soulager les peines des usagers et booster l'économie béninoise, mais celle des pays voisins comme le Burkina-Faso, le Mali et le Togo ».
Les travaux seront réalisés par l'entreprise Ebomaf. Le ministre des infrastructures et des transports était accompagné pour la circonstance de ses collègues de l'enseignement supérieur, Marie-Odile Attanasso et de l'économie numérique Rafiatou Monrou.
F. Aubin AHEHEHINNOU

L'ananas coloréà nouveau exportable

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« Tout embarquement d'ananas à l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou est subordonnéà la présentation d'un certificat sanitaire et d'un certificat phytosanitaire portant la signature de l'inspecteur habileté et le cachet officiel de validation de l'Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire et des Aliments ». Ce sont les nouvelles conditions pour exporter l'ananas. Le ministre de l'Agriculture et celui du Commerce l'ont fait savoir à travers un communiqué signé conjointement par les deux autorités ministérielles ce jeudi 3 Août 2017.
Ce communiqué fait suite à la décision du Conseil des ministres du 2 Août dernier autorisant la levée de l'interdiction de l'exportation de l'ananas coloré.
Selon le compte rendu de la réunion hebdomadaire des ministres, le gouvernement avait décidé de suspendre l'exportation de l'ananas éthrélé en raison du fort taux de résidus d'éthéphon, substances nuisibles à la santé qu'il contenait.
Cette suspension avait permis une série de mesures en vue d'assurer un contrôle rigoureux du respect des normes en matière de traitement à l'éthéphon.
Armel TOGNON

Les nouveaux prix des produits pétroliers

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Le gouvernement, lors de la session ordinaire du conseil des ministres du mercredi 02 août 2017, a procédéà la fixation des nouveaux prix des produits pétroliers au titre du mois d'août 2017. Les prix de l'essence, du pétrole et du gasoil ont été ajustés dans l'intérêt des consommateurs.
Les prix des produits tels que l'essence, le pétrole, le gasoil sont fixés à 455 FCFA le litre, tandis que le mélange sera livréà 535 et le kilogramme du gaz domestique à 460 FCFA. Après la présentation par Lazare Sèhouéto, ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, du compte rendu des travaux de la commission d'ajustement des prix pour le mois d'août 2017, il a été constaté une légère régression du cours de tous les produits pétroliers sur la période.
Boniface CAKPO

L'anglais au cours primaire à partir de la rentrée prochaine

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L'initiative du gouvernement béninois d'introduire l'anglais dans l'enseignement maternel et primaire sera expérimentée dès la rentrée 2017-2018. Le conseil des ministres en a décidé en sa séance du mercredi 02 août 2017, après le rapport de la mission d'évaluation de mise en place de cette réforme.
Les cours d'anglais vont démarrer dans les écoles maternelle et primaire à la rentrée 2017-2017. Le gouvernement du président Talon veut faire profiter le Bénin, dans la sous-région et au plan mondial de toutes les opportunités qu'offre l'anglais, pour un développement intégré et durable. Pour ce faire, après le rapport de la mission d'évaluation mise en place pour l'effectivité de la réforme, le conseil des ministres de ce mercredi 02 août 2017, a instruit les trois ministres d'enseignement de prendre les dispositions administratives, académiques et logistiques en vue de l'introduction, pour une phase pilote et à titre expérimental, des cours d'anglais dans l'enseignement primaire dès la rentrée scolaire 2017-2018.
Boniface CAKPO

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