
La Belgique première devant la France championne du monde de football, logique ou grande performance ? Pour ceux qui ont suivi les réaménagements techniques, les choix délicats et courageux, dont celui de laisser partir un joueur aussi talentueux que Nainggolan ou en faisant entrer dans la sélection trois joueurs du championnat national (Vanaken, Verstraete et Trossard), les succès et réussite de Martinez ne sont guère surprenants. Il y a plutôt là une vision de jeu assumé qui porte ses fruits.
De part son comportement d'ailleurs, les jeunes joueurs deviennent plus ambitieux et optimistes quant à leur avenir, et c'est aussi bon pour l'émulation que cela crée dans le championnat national où il va y avoir plus d'engagement dans les différents clubs.
Le succès des « Diables Rouges » semble certes dépendre de la qualité des joueurs, mais aussi et surtout du génie de Martinez. En plus, il sait motiver ses joueurs, leur parler et les amener à s'exprimer chacun au mieux à son poste.
Si on s'en tient à l'analyse d'Eric Van Meir, interviewé en exclusivité par Sports Bwin, la Belgique a toutes les chances de remporter la ligue européenne des champions.
« Je les considère vraiment comme l'équipe à battre pendant la Ligue des nations. Après une bonne Coupe du Monde, ils sont sûrs d'eux et ont la conviction qu'ils peuvent remporter un trophée. Bien sûr, leurs adversaires ne sont pas à négliger. Je pense surtout à l'Espagne et à l'Allemagne qui, après une mauvaise Coupe du Monde, veulent montrer de quel bois elles se chauffent. Et la France, bien sûr, en tant que championne du monde en titre ».
Pour ce qui concerne l'entraineur, son avis est sans équivoque : «Vous pouvez dire ce que vous voulez de Martinez, mais il a vraiment amélioré notre équipe et il sait tirer le meilleur parti des joueurs. Ils sont satisfaits de lui et on n'entend pas d'histoires négatives sur l'équipe nationale. La non-sélection de Radja Nainggolan a peut-être été sa décision la plus importante en tant qu'entraîneur national. Il a montré qu'il ne voulait pas de défaitisme ni de perturbations au sein de l'équipe, de qui que cela vienne, ce qui a fait travailler les joueurs plus fort que jamais ».
La différence entre les équipes européennes comme le Barca, Liverpool, Paris Saint Germain, Real de Madrid, etc… et les équipes nationales, c'est que les premières ont plus de possibilités dans les choix. En effet, lorsqu'un joueur n'est pas performant, on n'a besoin que d'argent pour le changer, parce qu'on « l'achète », et au prix fort s'il le faut. Combien valent Neymar, Messi et Ronaldo réunis ? Une somme colossale, que ne possèdent pas toutes les nations et, quand bien même elles l'auraient, tous les joueurs n'acceptent pas de renier leurs origines.
Le sénégalais Jules François Bocandé avait patriotiquement hypothéqué sa fulgurante carrière en France, à Metz notamment, pour faire gagner son pays. L'équipe nationale Belge aujourd'hui, n'a besoin ni de renfort, ni de moyens additionnels, elle veut juste rester stable et continuer sa progression.