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Le juge d'instruction reçoit Komi Koutché

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L'ancien argentier national a été reçu ce vendredi 6 avril 2018 par le juge d'instruction en charge du dossier relatif au Fond National de Microfinance (FNM). Cette déposition qu'il a faite entre dans le cadre de l'enquête sur sa gestion alors qu'il était à la tête de l'institution de microfinance.
En août 2017, le Tribunal de Cotonou a ouvert une information judiciaire suite à la transmission à la justice du rapport de la mission d'audit organisationnel, comptable et finances du FNM au titre des exercices 2013 à 2016, commandité par le gouvernement du président Talon. Il ressort des conclusions dudit rapport que la gestion du FNM durant la période ciblée a étéémaillée de nombreuses irrégularités portant préjudice à l'Etat béninois.
Cette démarche de l'ancien baron du régime défunt permettra de relancer ce dossier.
Armel TOGNON


Deux individus en possession d'armes arrêtés à Lokossa

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Les éléments de la Police Républicaine du Mono ont procédéà l'interpellation ce jeudi 5 avril 2018 de deux individus armés de pistolets de fabrication artisanale qui attendaient le début d'une audience. Selon le correspondant régional de Lokossa de l'Agence Bénin Presse, les intéressés attendaient une audience relative à une affaire de cueillette frauduleuse de régimes de noix de palme de la coopérative d'aménagement de la localité. Ils seraient des parents de ceux qui devraient comparaître devant le juge.
Ces deux individus dont l'interpellation n'a pas été du tout facile pour les 10 éléments de la Police avaient sur eux beaucoup d'amulettes et de talismans.
Selon le correspondant de l'Abp, ils seront présentés sous peu au procureur de la République près le tribunal de première instance de 2ème classe de Lokossa pour élucider les réels motifs de leur acte.
Armel TOGNON

Un jeune homme arrêté pour avoir enceinté une élève

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La guerre contre les grossesses en milieu scolaire désormais effective. <>, informe l'Agence Bénin Presse.
Il aurait été dénoncé par un individu qui a requis l'anonymat. Il sera probablement poursuivi pour détournement de mineur.

A.TOGNON

Patrice Talon deux ans plus tard

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(Par Roger Gbégnonvi)

​S'il nous avait dit, pendant la campagne électorale, qu'il serait le condensé acide des deux empêcheurs de tourner en rond que furent Ahomadégbé et Zinsou, nous l'aurions mis, dans les urnes, avec Pascal Irénée Koupaki, le chantre de la Nouvelle Conscience, car nous ne désirons rien de nouveau. Ni rupture ni départ nouveau. Notre horizon nous pend au ventre et au nez. Pas plus haut. On ne nous bouscule pas. Nous menons notre pépère et mémère de vie jusqu'á ce que nos commensaux mettent notre cadavre au trou et se remettent à table.
​Or donc, c'est six mois après son investiture, au détour d'une conversation avec le quotidien français Le Monde, que Patrice Talon a levé des lièvres étranges. ‘‘Vous ne me connaissez pas !'' - Si, on connaît l'homme le plus riche du Bénin. - Sa face cachée aussi ?, semble-t-il interroger avant de poursuivre : ‘‘J'ai un certain génie, je voudrais désormais que ce génie ne soit pas juste le mien, mais qu'il serve à mon pays. Je rêve qu'au bout de ce mandat de cinq ans, je sois porté en triomphe par les Béninois. On m'a connu comme roi du coton. Aujourd'hui, je veux devenir celui qui a réussi à transformer son pays, politiquement, administrativement, économiquement…J'ai besoin d'un challenge qui est de remettre le pays sur pied…Je n'ai pas besoin de grand-chose pour vivre. J'ai ce qu'il faut pour assouvir mes caprices…Plutôt que de vous balancer des chiffres, je veux agir…Un moine peut devenir polygame…Je suis quelqu'un qui se métamorphose facilement…'' Etc., etc. Ok, admettons !
​Mais on se connaît dans le pays. Entre le dire et le faire, une barrière étanche. Nous n'avons donc pas peur. C'est par un calcul avisé que nous avons voté et appeléà voter pour lui ; c'est pour qu'il casse la tirelire de l'Etat et nous renvoie l'ascenseur, à nous ses compagnons de fortune. Il le sait. Son interview ne nous effraie pas. Du reste, combien, ici, lisent Le Monde ? Aidés du champagne, nous rigolions de son discours lorsque, patatras !
​Là où ses prédécesseurs ont hésité et reculé, il décide d'ériger les six nouveaux chefs-lieux de Département prévus par la loi, quitte à mécontenter sa ville d'origine encline à se rengorger. Il décide de faire appliquer la loi de libération des espaces publics, et les bonnes âmes caïmans de pleurer sur les revendeuses de tomates au bord des trottoirs. Dans la foulée, il interdit de continuer à prier Dieu et à célébrer nos morts au milieu des chaussées. Bing ! Et alors que le fric à tout prix est notre vrai credo, il décide que les containers au port de Cotonou ne renfermeront plus l'hallucinogène de l'enrichissement rapide, mettant ainsi en panne quelques fortunés supporters. Et il bouscule les pharmaciens ignorants de l'origine de ce qu'ils nous vendent. On entre dans un ministère pour se faire de l'argent, et il décide que, désormais, les primes doivent être maîtrisées, transparentes et réduites. A nos évêques réunis et au Président Macron il déclare qu'il entend remplacer par l'ordre le désordre qui lui a profité. Etc., etc. Quelle audace ! L'ombre de Thomas Sankara au-dessus de la Marina ?
​En tout cas, si, comme il l'a avouéà Emmanuel Macron, Patrice Talon veut entrer dans l'histoire, il peut considérer que c'est fait après seulement deux ans car, avant lui, à l'exception d'Ahomadégbé et de Zinsou, quelques mois durant, aucun chef de l'Exécutif n'avait réussi à nous faire respecter nos propres lois. Encore trois ans de ce train d'enfer, train de civilisation et d'humanisation, et nous le porterons en triomphe selon son rêve. Non pour une retraite méritée avec Tata Claudine, mais pour qu'il parachève l'œuvre. Nous avons la tête sur les épaules et n'avons rien contre un peu de masochisme quand il fleure le bien-être que nous nous souhaitons. Que le condensé acide d'Ahomadégbé et de Zinsou ne soit donc pas surpris qu'on lui dise dans trois ans : ‘‘Patou, tu nous fais mal, mais c'est bien. Nous te voulons pour un mandat encore. Nous avons besoin de rigueur. Sois-nous un modèle.''

Mémoire du chaudron 56

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Armand Zinzindohoué ! Je me dois de faire un zoom sur ce personnage qui, à lui tout seul, représente une grille de lecture sur les rapports qu'eut le candidat puis le président Yayi, avec les milieux évangéliques.

Et comme je l'avais signalé dans un épisode précédent, mon premier contact physique avec lui eut lieu à Bar Tito, à l'occasion de cette première réunion de la direction nationale de campagne.

Mais j'entendais déjà beaucoup parler de lui. Je recevais, à travers mes amis du premier cercle d'évangéliques autour de Yayi, les échos de ces réunions de mobilisation qui se déroulaient au dernier niveau du domicile du "frère Armand ", derrière Akossombo.

Certains de ces comptes-rendus en disaient déjà long sur le tempérament de l'homme qui, parfois, n'hésitait pas à proposer une explication au corps-à-corps à certains de ses accusateurs. Je savais très bien que le milieu se détériorerait très vite lorsqu'on y introduisait l'argent et le pouvoir.

Armand Zinzindohoué fut introduit au yayisme en même temps que François Gbénoukpo Noudégbessi. Mais Armand Zinzindohouéétait déjà assez bien connu dans la communautéévangélique, étant le président de l'association des amis de Radio Maranatha, le seul média fédérateur, à l'époque, des églises évangéliques. Et c'est à l'infatigable pasteur Michel Alokpo que Yayi doit ces deux prises.

Ingénieur des Tp, Armand Zinzindohouéétait dans un lien hiérarchique administratif avec François Noudégbessi que nous appelions "DC", car il était directeur de cabinet de Luc Gnancadja au ministère de l'Environnement. Inutile de préciser que Noudégbessi fut une prise précieuse pour Yayi que challengeait ouvertement l'ancien ministre de l'Environnement de Kérékou, dans la sphère évangélique.

Je pouvais parfois voir passer le "DC"à Cadjèhoun. Il venait souvent y moucharder. Car, à l'instar de tout leader politique, Yayi adorait le mouchardage. Je crois d'ailleurs que vous ne mesurez réellement votre emprise sur votre troupe que par la multiplication de ces séances de colportage de ragots vers vous.

Le jour où vous commencerez à ne plus en recevoir, sachez que votre fin de séjour à la tête du groupe n'est plus loin.

Certaines personnes, dont le pasteur Michel Alokpo, le plus fin connaisseur du milieu évangélique béninois que j'ai jamais vu, savaient d'ailleurs que la méthode la plus efficace pour obtenir un rendez-vous rapide et régulier avec Yayi était de le mettre en appétit avec quelques bribes de "kpakpatoya", comme on le dit ailleurs. Mais vous serez bien naïfs en émettant un jugement moral sur cette boulimie de petits colportages d'informations qu'avait Yayi. Créez un budget pour cela, s'il le faut. Car, dit-on, qui a l'information a le pouvoir.

Yayi avait donc au quotidien, une foule d'informations plus ou moins fiables sur presque tout. Rien ne lui échappait sur la vie quotidienne, les arrière-cours et même quelques fois les grincements de lit de ses principaux futurs challengers politiques.

Et il prenait très au sérieux la candidature de Luc Gnancadja qu'il accusait régulièrement le jeune et fringant pasteur Romain Zannou de soutenir et de promouvoir.

C'est vrai que Yayi n'avait pas que des amis dans le milieu des pasteurs. Et l'un des tous premiers à lui avoir tourné le dos, l'accusant de toutes sortes de fourberies, est le pasteur Josué Ahounou, qui tenait ses offices religieux dans l'enceinte de l'ancienne maison du peuple de Cotonou 2.

Josué Ahounou faisait partie des premiers pasteurs ici, à soupçonner les ambitions politiques de Yayi. Il savait donc très bien que ce n'était pas la qualité de ses prédications qui attirait régulièrement le président de la Boad dans son église, encore moins la splendeur de l'une de ses ouailles.

Il eût bien voulu faire le jeu jusqu'au bout en devenant le coach du prétendant à la fonction présidentielle. Mais un, deux, puis trois grains de sable se glissèrent dans leur relation. Yayi, une fois au pouvoir, ne manqua pas de retourner la monnaie de sa pièce à ce pasteur qui, lui, préféra en 2006, le candidat Adrien Houngbédji.

Une violente dissidence secoua l'église, et l'un des porte-flambeaux du bras de fer contre le pasteur Ahounou fut, comme par hasard, promu ministre de l'Intérieur et des Cultes, pendant que le conflit trainait encore au tribunal. Il s'agit du pasteur Supplice Codjo.

Le candidat Yayi ne voulait aucune concurrence dans le milieu évangélique. Il savait très bien que son appartenance à cette communauté ne lui apporterait pas que du suffrage.

Cette appartenance lui ouvrait grandes les portes que ses origines géographiques et socioculturelles lui auraient hermétiquement fermées au nez, et à double tour.

Il existe bien une grille ou, disons pour être plus précis, un barème hiérarchisé de tolérance entre les différentes croyances au Bénin vis-à-vis du profil des hommes politiques.

Les plus tolérants sont les religions endogènes polythéistes. Les adeptes sont très guidés dans leurs choix politiques par le profil religieux de l'homme politique qui se présente à eux. Ils éliraient, sans aucune difficulté, un chrétien catholique ou évangélique, un musulman, un animiste, un franc-maçon, un rosicrucien ou n'importe quoi.

Mais paradoxalement, un homme politique qui exhiberait ostensiblement ses croyances animistes rencontrera l'indifférence des musulmans, une silencieuse méfiance des catholiques, puis un rejet catégorique des évangéliques pentecôtistes, avec multiplication de prières de combat dans plusieurs assemblées, afin que "Dieu épargne le pays de ce président babylonnien".

Un candidat musulman passera facilement la grille des animistes, des catholiques, se fera observer sous toutes les coutures par les évangéliques non pentecôtistes, mais rencontrera le rejet des évangéliques pentecôtistes si malencontreusement un de ses rivaux y faisait circuler des informations sur un plan d'islamisation du pays dès l'élection de celui-ci.

Tout réside, pour lui, dans la façon de polir l'image qu'il envoie à cette communauté.

Par contre, un candidat évangélique, pentecôtiste où non, passera plus facilement toutes les grilles des autres croyances. Personne, dans les autres milieux de croyances, n'a ainsi jamais fait procès au général Mathieu Kérékou de son pentecôtisme ostentatoire en 1996 et 2001.

Pareil pour Yayi en 2006 et 2011, même si on peut dire que lui, savait brillamment faire cohabiter eau douce et eau salée dans le vase, sans que jamais l'une ne soupçonne la présence de l'autre. Tout un art !

Si donc un homme politique veut faire de la religion un élément identitaire de mobilisation politique, qu'il s'assure de bien maîtriser cette psycho-sociologie de nos religions. Dans le doute, je lui conseillerais carrément de s'abstenir et de choisir une autre arme de combat. Car les étiquettes et les préjugés existent bel et bien dans ces milieux et peuvent avoir la peau très dure.

Et pour ce que j'ai personnellement vu dans les différentes mobilisations des milieux évangéliques autour du général Mathieu Kérékou en 1996 et 2001, ensuite autour de Yayi en 2006, je peux affirmer que leur impact sur une campagne n'est pas que numérique. Le zèle et le chauvinisme qui caractérisent leur engagement deviennent très rapidement contagieux et ils prennent leur engagement aux côtés d'un candidat comme un appel divin, capables qu'ils sont de prêcher le nom d'un candidat de porte en porte, comme ils prêcheraient Jésus.

Je souhaiterais cependant, avec le recul, que les dirigeants de ces milieux se consacrent exclusivement à leur principal appel, celui de prêcher l'Évangile. Et si l'envie prenait à un pasteur de s'engager auprès d'un homme politique, qu'il ait l'honnêteté de rendre le tablier, de changer ouvertement et publiquement de statut.

La manipulation des esprits à des fins politiciennes sonnera, un jour, si rien n'est fait, le glas de cette communauté, avec des répercussions négatives sur l'ensemble.

Nous avons vu et lu le rôle peu élogieux joué par certaines églises ivoiriennes dans le pourrissement de la crise qui entraîna la chute de Gbagbo. Des églises où, dit-on, des pasteurs sont parfois obligés de prêcher avec garde du corps, ou carrément un pistolet automatique dans la poche.

Quant à moi, mon évangélisme n'aura son vrai sens que quand il me rapprochera de l'homme au lieu de m'en éloigner. De mes origines et de ma naissance, je tiens cette obligation d'ouverture sur les autres cultures et les autres croyances religieuses.

Mon père n'était pas seulement Fon de nom. Il l'était aussi dans l'âme. Il avait, je ne sais trop comment, réussi à reconstituer dans le secret de notre demeure parakoise du quartier Yéboubéri et en miniature , tout le panthéon animiste de ma famille à Dokpa-Toïzanli, à Abomey.

Il y reproduisait toutes les cérémonies familiales en cours à Abomey et nous faisait respecter tous les rites y afférents. Ma mère, par contre, était moins ancrée dans ce polythéisme. Son père, Ibrahim, était en effet un nomade musulman, originaire de Doumè, même si elle-même portera plus profondément la culture mahi-idaatcha de sa mère, princesse omodjagoun. J'ai passé toute mon enfance et toute mon adolescence à deux pas d'une mosquée.

Et l'évangélique que je suis aujourd'hui n'oublie pas la grande effervescence qui agitait Yéboubéri, mon quartier, lors des grandes célébrations islamiques. Je conserve dans ma mémoire, le goût incomparable du beignet traditionnel dendi appelé"massa", et surtout de cette désaltérante boisson locale sucrée-épicée que Bougnon, une copine de ma mère, nous envoyait à profusion tous les soirs de ramadan, comme si nous observions aussi le jeûne musulman.

Mes camarades de classe à l'école primaire publique "Centre" de Parakou étaient essentiellement musulmans, même si je trouvais souvent disgracieuse cette marque noire qu'ils finissaient toujours par avoir au milieu du front, à force d'exécuter les cinq prières quotidiennes.

Je suis encore capable, aujourd'hui, de dire l'appel du muezzin du début jusqu'à la fin. Tout ceci enlève-t-il quelque chose à mon bien-être et à mon bien-vivre d'aujourd'hui ? Non, et absolument non !

L'affrontement électoral entre Luc Gnancadja et Boni Yayi connut des pics. Ces moments où tous les coups furent permis. Et un de ces moments particuliers mérite d'être désormais partagé avec vous.

(✋🏾À demain)

*Tibo*

Dona Jean-Claude Houssou s'enquiert de l'évolution des travaux à Maria-Gléta

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Le chantier de construction de la centrale électrique de 120 mégawatts de Maria-Gléta, dans la commune d'Abomey-Calavi a reçu, ce vendredi 6 avril 2018, la visite du ministre en charge de l'énergie, Dona Jean-Claude Houssou, accompagné d'une forte délégation de son département ministériel. L'objectif de cette visite est de s'imprégner de l'avancée des travaux démarrés depuis quelques mois.
L'autorité ministérielle n'a pas caché sa joie face au constat fait sur le terrain. Selon Dona Jean-Claude, le planning théorique est conforme au planning pratique. "Ce qui va peut-être permettre de réceptionner le chantier avant le délai contractuel", a déclaré le ministre. Il n'a pas manqué de revenir sur trois choses sur lesquelles il met l'accent à chaque rencontre avec les responsables du projet à savoir : la qualité des réalisations, le respect des échéances et le transfert des compétences.
Selon Eméric Tokoudagba, coordonnateur du projet 120 mégawatts de Maria-Gléta, l'exécution physique à 25% contre un taux de moins de 20% d'exécution financière, témoigne de l'engagement des responsables qui mettent en avant la réalisation pour être sûr qu'à bonne date le projet soit bénéfique à la population.
Les travaux de pavage du tronçon menant du carrefour Tankpè au site ont aussi attiré l'attention de la délégation qui a marqué quelques arrêts pour apprécier.

Armel TOGNON

La grève des magistrats passe de 5 à 3 jours

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Les magistrats ont sensiblement adouci le mouvement de débrayage qu'ils ont entamé depuis quelques semaines pour exiger du gouvernement le paiement intégral des fonds défalqués pour faits de grève. Dans un communiqué qu'il a rendu public ce vendredi 6 avril 2018, le bureau de l'Union Nationale des Magistrats du Bénin a annoncé que conformément aux dispositions des statuts, la grève sera poursuivie. Mais le mouvement sera réduit et passera ainsi à 72 heures, renouvelable par tacite reconduction à compter du mardi 10 avril 2018.
Cette décision de Marc Robert Dadaglo et des membres de son bureau se justifie selon le communiqué par les différentes rencontres avec les autorités religieuses et les groupes sociaux.
Il fustige et condamne cependant l'attitude du gouvernement qui à en croire le document <>.
<> a martelé le président de l'Unamab dans le communiqué.

Armel TOGNON

Pari gagné pour English for all children initiative

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Le concours d'épellation en anglais a connu son épilogue ce samedi 7 avril 2018 au centre d'étude et de documentation d'Akpakpa avec la sacre de Loveth Ogbu-Ota de l'école primaire les Lilas.
Mieux s'exprimer en anglais dès le bas âge. C'est l'opportunité qu'offrent enseignants et promoteur de la langue anglaise à travers diverses initiatives. C'est le cas de Kidz spelling bee. Organisée en collaboration avec l'Ong GPRADD, cette compétition qui met en jeu les enfants des cours primaires entre dans la dynamique de la promotion de l'anglais à la base voulue par le gouvernement de Patrice Talon. Les objectifs visés par les promoteurs sont entre autres, aider les enfants à se familiariser avec l'anglais, inviter les apprenants à la base à l'initiation de l'anglais et promouvoir la littérature béninoise à travers la langue anglaise. Pour cette première édition, ils sont 358 participants venus de 20 écoles primaires à prendre part à la compétition. Le promoteur du concours, James Nansounou, rappelle les motivations qui sous-tendent cette compétition. « Elle viennent d'abord du gouvernement de Boni Yayi qui a déjà fait l'expérience et celui de Patrice Talon qui l'a entérinée en demandant l'expérimentation de l'anglais à la base », souligne-t-il. Pour la phase finale de cette édition pilote de championship qui connaît son épilogue ce jour, cinquante écoliers venus de cinq écoles ont pu accéder aux fauteuils. C'est au bout des différents passages que les trois finalistes ont pu se départir du lot. Il s'agit de David Eké qui s'en est sorti avec le troisième prix. Yolande Akilodé en deuxième position et Loveth Ogbu-Ota sacré championne. Kidz spelling bee est un concours d'épellation de mots en anglais par les enfants du primaire. Selon le coordonnateur du concours, « les différents contextes qui entourent ce concours ne sont pas cachés. D'abord avec le Nigéria à côté et les opportunités qu'offre la langue anglaise aujourd'hui, l'importance n'est plus à démontrer », a-t-il rappelé. La gagnante de cette première édition de Kidz spelling bee, Loveth Ogbu-Ota, a remercié ses parents, sa maîtresse et les organisateurs du concours. « J'ai commencé l'anglais depuis le CI », confie-t-elle toute heureuse. Très satisfait de cette édition pilote, le coordonnateur appelle les parents à avoir plus confiance en laissant leurs enfants apprendre l'anglais. « C'est déjà une très bonne opportunité pour les enfants dès leur bas âge », ajoute James Nansounou.

Giscard AMOUSSOU


Mémoire du chaudron 57

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L'histoire, la grande histoire, un jour, se chargera de dire les vrais ressorts de la candidature de Luc Gnancadja aux élections présidentielles de 2006.

Cela permettra aussi, je l'espère, de comprendre les motivations de tous ces minuscules candidats qui, à chaque élection présidentielle, trouvent le moyen de payer la caution, mais qui, par la suite, ne tiennent pas un seul meeting avant la fin de la campagne électorale.

Je peux encore trouver un sens à l'initiative de ces candidats dont le portrait, sur le bulletin unique, est souvent commandé et payé, dans le but de créer dans l'esprit de l'électeur d'une partie du pays, cette idée de pléthore, ce qui empêche de se concentrer sur le profil des prétendants sérieux.

Mais le schéma, en 2006, ne permettait pas de soupçonner Luc Gnancadja d'être dans une pareille manoeuvre ?

Mais il faudra qu'on comprenne, un jour, comment quelqu'un comme lui, crédité d'un bon sens élevé, a pu croire qu'il pouvait gagner une élection présidentielle, alors qu'il n'en remplissait aucun critère ? Oùétait son fief ? Qui donc avait jamais pu gagner, ici ou ailleurs, une élection présidentielle sans ce socle incontournable qu'est le fief ?

Une communauté religieuse peut servir de catalyseur à votre ascension électorale. Mais elle n'est pas un fief. Car le fief politique ne peut se concevoir sans la notion d'espace géographique.

Qu'est-ce qui pouvait donc motiver son engagement dans cette aventure d'où il sortit très logiquement avec un score invisible à l'oeil nu, un score, un nanoscore, comme on l'aurait dit en physique quantique ?

C'est vrai que j'avais déjà personnellement noté chez lui une méconnaissance de certaines réalités, ce soir-là où, sur les écrans de la télévision nationale, il alla imprudemment s'exposer aux fourches caudines du Fonac, dont les accusations contre le fameux cabinet d'architecture IMOTEPH, comme toujours, étaient portées par le frétillant Jean-Baptiste Élias.

Je suis certain que l'ancien ministre de l'Environnement du général Mathieu Kérékou sortit de cette confrontation télévisée, avec un sens plus clair de la modestie.

Mais en attendant que l'histoire ne nous éclaire sur les tenants de cette aventure électorale, il serait intéressant de faire un bref rappel historique.

Le retour aux affaires du général Mathieu Kérékou en 1996 marqua l'entrée sur la scène publique d'un nouveau type d'acteurs qui pouvaient se prévaloir, sans complexe, de leur évangélisme. C'était dans l'air du temps. Et le vieux général, qui ne se gênait pas pour transformer chacune de ses déclarations publiques en prédications, avait tôt fait d'attirer à lui, des dévots de tout accabit.

C'était surtout une période faste pour le jeune pasteur Romain Zannou, qui passait pour être le coach spirituel du "vieux".

Sa force de lobbying établit son influence sur les réseaux de cadres chrétiens évangéliques qui voyaient en lui le meilleur raccourci pour obtenir un morceau de pastèque.

Et ils n'avaient pas totalement tort.

Certains ministres et cadres chrétiens évangéliques nommés étaient, disait-on, des protégés du pasteur Romain Zannou. Luc Gnancadja n'échappait pas à cette étiquette.

Le prosélytisme à ciel ouvert de Kérékou attira bien vite les lobbys évangéliques du sud des États-Unis d'Amérique.

Une intense activité diplomatique plus ou moins laïque et républicaine aboutit à l'organisation, à Cotonou, du Festival Gospel et Racine, qui a vu débarquer au Bénin les sommités du lobby évangélique noir américain, qui servira de ferment, autant que de levier, à l'obtention du premier compact du Millennium Challenge Account (MCA) par notre pays.

Le directeur exécutif du festival Gospel et Racine était un certain Simon Pierre Adovèlandé, un homme de la galaxie du pasteur Romain Zannou et de Luc Gnancadja. Simon Pierre Adovèlandé, notez bien ce nom, car cela pourra vous aider à reconstituer certains puzzles et à mieux comprendre certains épisodes des élections présidentielles suivantes : 2011 et 2016.

C'est donc ce même Simon Pierre Adovèlandé que le lobby Zannou-Gnancadja paraina pour prendre la coordination du MCA au Bénin.

Quant au festival Gospel et Racine, son éclat s'éteignit progressivement au fil des années. D'ailleurs, le général Mathieu Kérékou devint moins expressif sur sa foi évangélique entre 2001 et 2006.

Mais pour le pasteur Romain Zannou, l'essentiel était fait et il avait obtenu, de façon exclusive et quasi définitive, la confiance des réseaux évangéliques américains. Et dans ces milieux, on ne parle pas que du Christ et du Saint-Esprit. On parle aussi et surtout argent et financement de toute initiative pouvant favoriser la propagation et la consolidation du message évangélique dans des pays démunis comme le Bénin.

Ceci passe évidemment parfois, sinon bien souvent, par le financement de tout et n'importe quoi.

Présenter un candidat chrétien évangélique à ces lobbyistes évangéliques américains pour succéder au général Mathieu Kérékou ne les laissera pas indifférents, vous vous en doutez bien.

Et c'est le pasteur Romain Zannou qui détenait le code secret de ce coffre-fort.

Yayi, dont le mandat à la tête de la Boad venait d'être renouvelé de façon spectaculaire en 1999, était loin d'être naïf sur le sujet et sur le formidable potentiel que pouvaient représenter les réseaux évangéliques américains du pasteur Romain Zannou.

D'ailleurs, la naissance de son ambition présidentielle pour 2006 ne date-elle pas, selon certaines confidences, de ce renouvellement inattendu de son mandat, renouvellement dans lequel il lut la main de Dieu et un clin d'oeil du destin ?

Comme je l'avais déjà dit dans un épisode de mes chroniques, le premier que le pasteur Zannou sonda pour la perspective électorale de 2006 fut Yayi.

Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu entre les deux "frères en Christ ". Yayi, méfiant et soupçonneux, nia et jura devant le pasteur. "Je n'ai aucune ambition de devenir président de la République, Dieu m'a déjà beaucoup fait dans ma vie, et je ne rêve que d'aller cultiver la terre dans mon Tchaourou natal quand j'aurais pris ma retraite professionnelle", aurait-il dit.

Le bruit courut longtemps pendant la campagne électorale de 2006, qu'il fit cette déclaration en demandant à jurer sur la Bible. Cette accusation peut vous paraître banale aujourd'hui. Mais elle valait quelque chose en ces temps-là. Car, comment de simples mortels pourraient-ils croire à la parole de quelqu'un qui aurait menti, la main sur la Bible ?

Nous trouvâmes évidemment le moyen de mettre en doute cette accusation.

La candidature de Luc Gnancadja, que le pasteur Romain Zannou suscita, nous apparut donc comme une réaction, mais aussi et surtout une façon de capter cette manne des lobbyistes évangéliques américains. Yayi essayera plusieurs tentatives de réconciliation avec le pasteur Romain Zannou, dans le but d'obtenir le retrait de la candidature de Luc Gnancadja, et par ricochet, cet appui si précieux des réseaux évangéliques américains.

Mais toutes ses tentatives échouèrent. Au bord du désespoir, il entreprit de se tourner vers un pasteur évangélique français, un certain Franck Pecastaning, pour le conduire sur les terres de la ceinture évangélique américaine. Mais le résultat fut affligeant pour lui. Non seulement les lobbyistes américains leur annoncèrent, sans grand ménagement, leur option définitive de soutenir la candidature de Luc Gnancadja qu'on leur aurait présenté comme le grand favori de la présidentielle de 2006, mais ils signifièrent tout leur doute sur la chrétieneté de Yayi. La douche froide fut douloureuse.

En attendant que des sociologues et des historiens ne s'essayent à une explication scientifique de certaines candidatures de promenade lors de nos élections présidentielles, on peut déjà faire le constat qu'en 2006, le candidat malheureux Luc Gnancadja ne fut pas vraiment malheureux. Loin de là...!

Après son départ pour l'Onu en 2006 aux lendemains de l'élection présidentielle, quelqu'un comme Simon Pierre Adovèlandé, qui eut le temps de maîtriser le circuit, fera aussi régulièrement valoir ses ambitions présidentielles.

Qui est fou ?

(✋🏾À demain)

*Tibo*

Carnet noir : Moïse Bossou, décédéà 74 ans

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La Commission électorale nationale autonome (Céna) est en deuil. Le commissaire de la Cena Moïse Bossou a rendu l'âme, ce dimanche 7 avril 2018, au Cnhu de Cotonou, des suites d'une maladie.
Moïse Bossou fait partie des cinq personnalités désignées par le parlement en mai 2014 pour siéger au sein de la Céna, première mandature.
Il fut enseignant de droit constitutionnel à la Faculté de droit et de sciences politiques (Fadesp) de l'Université d'Abomey-Calavi. L'ancien conseiller à la Haute autorité de l'audiovisuel et de la Communication (Haac) est décédé dans sa 74e année.Moïse Bossou a été chargé de Formation pour la 4e mandature de la Haac (2009-2014).Très actif dans la vie politique, il fut aussi membre du Prd. De 1996 à 1998, il fut directeur adjoint de cabinet de Adrien Houngbédji alors premier ministre de Mathieu Kerekou.
Moise Bossou fut directeur de Cabinet du Président de l'Assemblée Nationale 3ème mandature sous Me Adrien Houngbédji.

D. M.

La grève de l'Unamab passe de 96 h à 72 h de grève

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C'est par un communiqué signé de son président Marc Robert Dadaglo que l'Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab) retrousse un peu ses manches. Malgré que le gouvernement ait fait une discrimination en procédant à des défalcations sauvages, l'Unamab opte pour la concession. « En dépit de la disponibilité du bureau Exécutif de l'Unamab matérialisée par de multiples échanges avec le Garde des sceaux en vue d'une sortie de crise, le gouvernement a préféré faire , en ce qui concerne le secteur de la justice et en violation une seconde fois de la loi, l'option d'affaiblir l'Unamab en soumettant le salaire des magistrats du mois de mars 2018 à de nouvelles défalcations contrairement à celui des agents de l'Etat des secteurs de la santé, des enseignements primaires, secondaires et supérieur en grève sur la même période », renseigne le communiqué. Se désolant de l'attitude du gouvernement, les magistrats considèrent ce comportement comme une banalisation de la justice. « Cette attitude du gouvernement participe du mépris à l'égard de la justice, de la banalisation du pouvoir judiciaire et du dessein de la tenir à la remorque de l'Exécutif », font-ils savoir dans leur communiqué. Néanmoins, l'Unamab a préféré diluer son mouvement. Le communiqué stipule que « l'Unamab reste préoccupée par l'intérêt supérieur des justiciables et le principe d'égal accès à la justice, dans un contexte où la grève n'empêche pas la tenue des assises conformément aux dispositions de l'article 251 du code de procédure pénale ».
Prenant en considération les différentes rencontres avec les autorités religieuses et les groupes sociaux, le bureau exécutif de l'Union nationale des magistrats du Bénin (BE/UNAMAB) décide, conformément aux dispositions des statuts, de poursuivre le mouvement de grève en cours en le réduisant à une durée de 72 heures renouvelable par tacite reconduction. A cet effet, les magistrats exigent du gouvernement la rétrocession de l'intégralité des fonds illégalement, abusivement et arbitrairement défalqués sur salaires des mois de février et de mars 2018.

G. A.

Un bus complètement brûléà Savè

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Un bus de transport en commun de la société Nan-Nin Travel a été complètement calciné ce dimanche à Gobé, dans la commune de Savè. Pas de perte en vie humaine, ni de blessé. Mais d'importants dégâts matériels. Tous les bagages en soute sont brûlés. Les causes de l'accident ne sont pas élucidées. Mais il pourrait s'agir d'un court-circuit. L'autobus roulait en direction de Cotonou.
D. M.

Dr Gilles Gohy parle de l'An Il du gouvernement Talon

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Invité sur l'émission Zone franche sur Canal 3, le sociopolitologue Gilles Expédit Gohy, fait le tour des actions du chef de l'Etat sur les deux ans. Il dresse un bilan très positif des 24 mois de la Rupture.

Les deux années passées par le président Patrice Talon à la tête du pays ne laissent personne indifférente. Les observateurs heureux et les partisans du chef de l'Etat restent confiants de la réussite des actions du PAG. Selon Gilles Expédit Gohy, la gouvernance Talon n'est pas une gouvernance improvisée. Il s'agit selon lui, de montrer d'où on est parti, là où on est et où on va. « On a évité d'être dans le populisme », dira-t-il. Patrice Talon reste pour lui, un chef qui est conscient des désagréments causés par ses réformes. « Voilà quelqu'un qui est conscient de ce que causent ses réformes », confie-t-il. Pour lui, le président est entrain de réussir allègrement son quinquennat. Il révèle que le chef de l'Etat n'a pas encore fait deux ans lorsqu'on a commencé par voir les résultats de ses œuvres. « Je suis sûr qu'il va atteindre ses objectifs. Je suis entrain de voir qu'il va tellement réussir son mandat que ce sont ceux qui le critiquent aujourd'hui qui vont le supplier pour qu'il revienne », rassure-t-il. Il dira qu'il ne faut pas perdre de vue l'aspect qu'en politique, nul ne perd et que l'autre ne gagne. « Nous sommes dans un monde sociologique où il faut fragiliser l'autre pour avancer », affirme le socio-politologue.

Une vision holistique

Selon l'invité, il faut comprendre le peuple qui dit qu'il n'est pas heureux. Il pense que c'est la situation créée par les grèves illégales qui induit cela. Sinon jusque-là, « aucun fonctionnaire ne peut dire qu'il mange mal, parce qu'il a toujours son salaire ». La question de la Sonapra n'a pas laissé indifférent le politologue. Selon lui, liquider une entreprise et payer les droits des employés c'est plus du social que de l'anti-social. « Certains ont ramassé des montants qu'en dix ans, ils ne peuvent l'avoir. Chacun devrait prendre ses dispositions pour savoir qu'il peut ne plus être là demain », explique-t-il. Les mauvaises langues ne doivent empêcher le travail qu'abat Patrice Talon. Gilles Gohy pense qu'il y a des gens qui sont formés pour dénigrer les actions du chef de l'Etat. « Il n'y a rien d'humain qui soit parfait dans cette vie. La situation qu'on vit n'est que les douleurs de l'enfantement. Dès que l'enfant aurait sorti et émettra le premier cri, les douleurs vont disparaître. Je sais que les gens souffrent un peu », a-t-il laissé entendre. Patrice Talon a annoncé selon Gilles Gohy, que les deux premières années de sa gestion seront délicates et personne ne l'ignore. Il soutient que le chef de l'Etat est homme qui n'a jamais menti à son peuple. Gilles Gohy rappelle que « lorsque, Patrice Talon a pris l'engagement de moderniser les villes en récupérant les espaces occupés illégalement, cela a fait monter son impopularité mais il a accepté». Il pense que c'est petit à petit, que le chef de l'Etat va régler les situations.

La confiance

« Le contexte dans lequel aidait à faire la démagogie. On faisait de n'importe quoi. Nous sommes dans un pays d'oralité agissante », se désole-t-il. A titre d'exemple, il dira qu'il y a encore quelques années, où après le conseil des ministres on attendait avec impatience le dernier paragraphe où les nominations se prononcent. Du jour au lendemain tout ceci a disparu. « L'inconvénient est que cette façon fait du mal aux gens. Une normo communication un peu plus organisée pouvait permettre à régler la situation », confie le professeur d'université. Il rassure qu'avec ce qui se passe, on ne tombera jamais dans la démagogie politique. « Nous sommes maintenant informés de tout ce qui se fait. Depuis quelques jours, les ministres défilent pour parler de ce qu'ils ont fait en deux ans. C'est de cette communication on a besoin », fait-il comprendre. Patrice Talon ne va rien faire pour nuire à ce pays. « Je suis conscient qu'il souffre autant que le peuple. Je préfère quelqu'un qui ne parle pas et qui agit que quelqu'un qui bavarde et ne fait rien. Que Patrice Talon s'échine pour réaliser ce qui n'a pas été fait sous le gouvernement passé, c'est qu'il est responsable. Nous devons agir au prorata de nos besoins », martèle-t-il. La lutte contre la corruption est selon lui notre affaire à tous. « Si Patrice Talon peut même aller chercher l'argent volé dans le compte de ceux là, on aurait de l'argent pour réaliser ce qu'on a à faire », ajoute-t-il.

Giscard AMOUSSOU

Trois présidents de parlement des pays voisins à Porto-Novo

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lls sont au nombre de trois à fouler le sol béninois. Il s'agit des présidents des Assemblées Nationales du Togo, du Niger et du Burkina Faso. Invités par son Excellence M. Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée nationale du Bénin, ils prennent part à la cérémonie solennelle d'ouverture de la première session ordinaire 2018 de l'Assemblée nationale du Bénin. Comme à l'accoutumée plusieurs invités de marque dont les présidents des assemblées nationales des pays voisins sont présents à ces cérémonies. La cérémonie d'ouverture qui se déroule ce lundi 9 avril 2018 au parlement à Porto-Novo permettra à Me Adrien Houngbédji de dresser les chantiers qui les attendent pour les prochains jours.
Cette présence des hôtes marque la fraternité entre les assemblées nationales de ces pays et celui du Bénin.
C'est conformément au règlement intérieur de l'Assemblée nationale et à l'article 87 de la constitution de Décembre 1990 qui stipule que l'Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première session s'ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois d'avril.
Giscard AMOUSSOU

Mémoire du chaudron 58

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Nous faisons ensemble ces constats : trois décennies après la conférence nationale des forces vives de février 1990, aucun président de parti politique n'est devenu président de la République. Personne, ayant pris part, victorieusement ou non, à une compétition électorale secondaire, n'est devenu président de la République. Pour être plus précis, aucun ancien maire, aucun ancien député, aucun ancien président de l'Assemblée nationale, n'est devenu président de la République.

À ces constats, j'ajouterai deux autres sur lesquels vous pourrez ne pas être d'accord si vous n'affinez pas vos observations : personne n'a encore gagné une élection présidentielle après en avoir perdu la précédente. Je vous vois en train de m'opposer le cas de Kérékou, vaincu en 1991, et qui remporte la présidentielle de 1996. Dans ce cas, je vous renvoie à l'épisode 55 de mes chroniques et à l'anecdote de ce Peulh de Kalalé qui, en 2001, n'avait jamais su qu'il y avait eu une interruption de 5 ans dans le long règne de Kérékou. Et surtout, n'oublions pas que tout au long de l'unique mandat présidentiel de Nicéphore Soglo, une frange importante de la population béninoise mettait silencieusement en doute la sincérité des résultats du scrutin présidentiel de 1991.

Enfin, je fais également le constat que personne n'a encore été président de la République après avoir servi sous un autre chef d'Etat. Là aussi, vous me parlerez de Nicéphore Soglo qui a compéti en 1991 en tant que premier ministre. Mais je vous opposerais ce détail fondamental : le premier ministre Nicéphore Soglo ne tenait pas la légitimité de son titre de son rival politique Mathieu Kérékou.

Ces constats sont-ils suffisants pour élaborer une théorie solide et fiable, applicable dans l'environnement politique béninois ? Je dirai d'abord...prudence, car nous sommes en sciences sociales, avec une matière ondoyante et fluctuante. Je dirai ensuite oui, parce qu'il y a, dans la répétition de ces constats en trente années de vie de notre modèle démocratique, un message. Et ce message, quels que soient les mots et les formules utilisés, se résume à ceci : un président de la République ne peut ou ne doit pas être un homme comme les autres.

Il ne peut et ne doit pas être un homme ordinaire. Il ne peut qu'être un homme providentiel. Alors, me direz-vous, à raison d'ailleurs, comment remplir le critère de fief électoral sans avoir jamais pris part à une compétition électorale ? Et là, je vous dirai ceci : ce n'est pas votre fief qui vous fait. Mais votre fief s'aligne derrière vous après avoir constaté, dans le physique et dans le spirituel, que c'est vous l'homme.

Bon, là, vous direz que j'introduis dans une démonstration scientifique, la notion du spirituel, qui est avant tout subjective. Mais je vous dis avec conviction que le mot "providentiel" vient de "providence", qui implique un ensemble de paramètres qu'aucune science cartésienne ne peut totalement appréhender. Sinon, comment expliquez-vous par exemple que le paysan de Djidja, après avoir longuement fixé le poster d'un candidat à l'élection présidentielle, déclare en fongbe "gan djè wé" ? Ce qui, en français, signifie à peu près "tu es fait pour être chef". N'allez surtout pas croire que l'esthétique de votre poster y est pour quelque chose.

Pour donc en revenir à notre digression sur le rapport avec le fief, je dirai que cela se passe dans les deux sens. Le fief ne vous fait pas. Le fief vous soutient après avoir constaté l'opportunité que vous représentez pour lui.

Prenons quelques illustrations : Nicéphore Soglo n'aurait jamais eu le fief qui a toujours été le sien s'il n'avait pas été désigné premier ministre de la transition dans une salle. Le fief s'est alligné ensuite derrière lui. Kérékou n'aurait jamais été ce leader incontesté du nord s'il n'avait pas été choisi par ses frères d'armes pour conduire la révolution du 26 octobre 1972. Le nord s'est ensuite aligné derrière lui et lui est resté fidèle, malgré le peu de traces que son règne laissera dans cette partie du pays.

Yayi, en 2006, apparaissait comme l'unique vraie opportunité des Collines et du septentrion. Ces départements se sont alignés derrière lui. Mais attention ! Mon raisonnement n'est valable que dans le cadre d'une élection présidentielle. Ici, vous êtes d'abord porteur de quelque chose. Dès que cela se révèle, votre fief s'aligne derrière vous. Car, a contrario, un fief peut forger un destin de maire. Un fief peut forger un destin de député.

Mais jusqu'ici, le fief s'est toujours aligné derrière un destin présidentiel. Le cas de Patrice Talon, en 2016, ne déroge pas à la règle. Le déclic qui transformera Abomey et les régions fon en son fief est parti de cette polémique providentielle autour du retrait de son acte de naissance à Abomey. Le soutien de Nicéphore Soglo durant la campagne électorale a été déterminant certes, mais c'est cette polémique amplifiée autour des difficultés du retrait de son acte de naissance à Abomey qui le révéla au peuple fon comme un "fils de la maison ".

Un savant tricotage fut ensuite fait autour du sang maternel Guêdêgbé qui coule dans ses veines. La mayonnaise ne pouvait que prendre. Mais je l'affirme, dans ce cas également, ce n'est pas le fief qui a fait Patrice Talon. Le fief n'aurait d'ailleurs pas pu le faire. Car il n'existe pas de Talon à Abomey. Une fois établie cette antériorité entre l'homme, ce qu'il porte en lui, et l'apparition du fief, je déduis que la notion d'homme providentiel déterminera l'issue de nos élections présidentielles, aussi longtemps que nous conserverons en l'état notre système partisan.

Car notre perception du chef, du "to xosú" en fongbe et du "kpara kpèi" en dendi, nous vient du plus profond de notre héritage culturel qui n'admet pas qu'un vrai chef soit élu. Un chef est chef. Et quand on le repère, on fait profil bas et on le soutient. Or nous n'avons pas fondamentalement changé en plusieurs siècles. Nous sommes entrés dans la modernité sans rupture violente. Les institutions politiques françaises, que nous copions à la lettre, sont issues d'une révolution brutale et sanglante qui, en transformant en 1791 la société française, aura métamorphosé le citoyen français, le mettant en phase avec les nouvelles institutions politiques qu'elle secréta.

Quand avons-nous fait notre révolution ?

Avons-nous vraiment eu une réelle rupture culturelle depuis la chute de Béhanzin en 1894, l'annexion des différents royaumes et chefferies du septentrion et la création de la colonie du Dahomey ? Je crois bien que non. Alors, pourquoi voulons-nous que l'électeur ait une autre conception de l'élection présidentielle alors que chez lui, le choix du chef de collectivité continue de se faire par consultation de l'oracle ?Comprenons donc que depuis la mise en place des institutions issues de la conférence nationale, l'électeur béninois, foncièrement conservateur, a toujours exprimé sa culture et son héritage historique à travers les différentes élections présidentielles. Pour lui, personne ne fait un chef. On le sent venir et on le soutient.

Ce raisonnement explique pourquoi la présentation d'un projet de société intéresse si peu l'électeur béninois pendant les élections présidentielles. Ce n'est pas une question d'analphabétisme, car des initiatives pour lui expliquer le projet dans sa langue maternelle rencontrent le même désintérêt. Il ne croit pas encore que c'est lui qui, par son vote, choisit le chef. Lui-même est plutôt curieux de savoir qui est le choix de Dieu parmi tous les prétendants. Et quand il croit avoir eu sa réponse, le discours électoral, les affiches électorales sophistiquées n'y changent que peu de chose.

Apparaître comme le choix de la providence est donc capital. Et en 2006, certains événements imprévus et totalement irrationnels, que j'ai déjà rapportés dans les épisodes précédents, nous avaient placés dans cette posture très avantageuse. Même si nous connûmes nos grands moments de doute et de désespoir. Un de ces moments mérite particulièrement d'être rapporté...

(✋🏾À demain)

*Tibo*


Ce que le Président Adrien Houngbédji a dit aux députés

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Le président de l'Assemblée Nationale Me adrien Houngbédji a présidé la cérémonie d'ouverture de la 1ère session ordinaire de l'assemblée nationale du Bénin en présence de ses homologues du Togo, du Burkina Faso, et du Niger. Dans son message il a décliné les grands sujets qui animeront les débat. Il a exhorté ses collègues a fait preuve de pondération et de sens de responsabilité.

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MAITRE ADRIEN HOUNGBEDJI, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

Porto-Novo, le 09 avril 2018

- Excellences Messieurs les Présidents des Assemblées Nationales du Togo, du Burkina Faso, et du Niger ;
- Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Messieurs les Anciens Présidents de l'Assemblée Nationale ;
- Madame et Messieurs les Membres du Bureau de l'Assemblée Nationale ;
- Mesdames et Messieurs les Membres de la Conférence des Présidents de l'Assemblée Nationale ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Honorables Députés à l'Assemblée Nationale ; chers collègues ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique et consulaire, et Représentants des Organisations Internationales ;
- Monsieur le Préfet du département de l'Ouémé ;
- Monsieur le Maire de la ville de Porto-Novo ;
- Mesdames et Messieurs les Généraux et Officiers Supérieurs du Haut Commandement Militaire ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants de l'Association Nationale des Anciens Parlementaires ;
- Majestés et Têtes couronnées ;
- Autorités religieuses et traditionnelles ;
- Sages et Notables de la ville de Porto-Novo ;
- Distingués invités.
- Mesdames et Messieurs ;

La tradition veut que l'ouverture de nos sessions ordinaires soit précédée par une cérémonie solennelle, car dans toutes les démocraties parlementaires, cet événement est considéré comme un événement politique majeur.
Au nom de tous mes collègues Députés, et en mon nom personnel, je vous remercie tous et toutes d'avoir compris la portée de la manifestation, en prenant sur votre temps et sur vos occupations, pour nous honorer de votre présence.
Je remercie tout particulièrement, nos amis et frères :
- Le Président de l'Assemblée Nationale du Togo, le Président Drama DRAMANI ; c'est l'homme à l'élégance raffinée dont la belle crinière inspire tout naturellement respect et autorité, et qui vient de se signaler à l'attention de la communauté parlementaire francophone par l'organisation réussie de la Xème Conférence sous-régionale des Présidents d'Assemblée Nationale de l'APF. A cette occasion, il a été admis au grade de Commandeur de l'Ordre de la Pléiade, ordre de la francophonie et du dialogue des cultures. Nous lui adressons nos chaleureuses félicitations.

- Le Président de l'Assemblée Nationale du Niger, le Président Ousseini Tini, notre compatriote qu'on ne saurait présenter, tant il est vrai qu'il a fait l'essentiel de sa carrière au Bénin. Il connaît l'emplacement de chaque tronçon de rail, sinon de chaque pierre, sur nos voies ferrées. Lui, c'est nous.

- Et enfin le Président de l'Assemblée Nationale du Burkina-Faso, son Excellence Alassane Bala Sakandé, récemment admis au couvent, et auquel nous exprimons affection et respect. Nous lui souhaitons un parcours brillant, notamment sur le terrain de la coopération entre nos deux parlements, en digne héritier de ses prédécesseurs dont le dernier a délivréà cette tribune il y a quelques mois, un discours qui marqua nos esprits.

Excellences Messieurs les Présidents.
Merci pour avoir fait le déplacement ; merci pour avoir rehaussé de votre présence, l'éclat de cette cérémonie. Merci également aux délégations qui vous accompagnent.

Messieurs les Présidents,
Honorables Députés, chers collègues,
Mesdames et Messieurs les invités,

L'Assemblée Nationale du Bénin est honorée de votre présence à tous dans cette enceinte, aux côtés de nos frères Togolais, Nigériens et Burkinabé. Le contenu des messages qu'ils ont bien voulu nous délivrer, est un témoignage d'amitié et de fraternité de nos peuples et de nos institutions. C'est aussi un témoignage de solidarité et de réaffirmation des valeurs que nous partageons, unis que nous sommes, dans une lutte sans relâche pour la démocratie et l'Etat de droit, pour l'unité africaine, et pour le développement.
Il était important que soit rappeléà cette occasion, que le sens premier de notre rencontre, est de rassembler nos forces et nos atouts, de les mutualiser pour consolider l'intégration économique, et pour combattre les maux qui minent la réalisation de cette aspiration commune.

L'un de ces maux a pour nom le terrorisme aveugle, qui a encore frappé, voici quelques semaines, le vaillant peuple du Burkina-Faso, au cœur même de ses symboles.
Je voudrais en cette solennelle occasion, renouveler à ce peuple frère, à son Gouvernement et à sa représentation nationale, la compassion et le soutien de l'Assemblée Nationale et du peuple Béninois tout entier.
Nos sentiments de solidarité vont également à nos frères du Niger, du Mali et du Nigéria.
Le terrorisme frappe partout et est devenu un sujet de grande préoccupation sous-régionale et internationale. C'est pourquoi j'en appelle à l'harmonisation des législations et des procédures anti-terroristes.

Chers collègues Députés,
Notre session, la première de l'année 2018, est une session capitale, à un an des prochaines élections législatives.
Ouverte pour se pencher essentiellement sur les dossiers qui engagent l'avenir de notre démocratie, tels que la réforme du système partisan, le code électoral, la représentation des femmes au Parlement, le Code Pénal et quelques autres qui nécessitent sérénité et clairvoyance, voici qu‘elle devra siéger dans un climat de tension et de contestation politique virulente.

Dans un tel contexte, l'Assemblée Nationale, point de convergence de toutes les contradictions de la société béninoise, pourrait être elle-même entraînée dans des postures nuisibles à la crédibilité et à la stabilité des institutions. Mais c'est ma conviction, chers collègues, que vous ne tomberez pas dans ce travers, car présidant à nos travaux depuis maintenant trois ans, j'ai pu mesurer vos qualités de pondération, votre sens des responsabilités, votre sens de l'intérêt général.

Elus un an avant le Président de la République Patrice TALON, mais légiférant pendant sa mandature, vous l'avez généralement accompagné dans sa politique de réforme. Vous l'avez fait et vous le ferez au nom de l'intérêt général.
Vous avez travaillé au rythme des réformes proposées par le gouvernement, rejetant certaines de ces réformes (la plus importante en particulier), approuvant d'autres, amendant la plupart, dans la plus pure tradition parlementaire. Il est indéniable que votre législature est déjà l'une des plus performantes que nous ayons connues. Le mérite en revient à chacune et chacun d'entre vous, qu'il soit de la majorité ou de la minorité, les propositions des uns s'enrichissant des critiques des autres.

Il est normal en démocratie, que dans un Parlement, les uns soutiennent le Gouvernement et prennent fait et cause pour lui. Tout comme il est normal que les autres, ceux de l'opposition, critiquent, dénoncent, fassent des contre-propositions. Il n'y a aucune ignominie àêtre dans un camp ou dans l'autre.
Et dans un Parlement, tout peut se dire. Tout ! Sauf à respecter l'autre. Sauf à respecter les institutions. Sauf àéviter que les injures ne fusent, que les coups de poings ne pleuvent ou que les chaises ne voltigent. Ensemble nous y avons veillé, donnant au fil des séances, à notre Parlement, l'image qui sied, à une démocratie apaisée et enviée.

C'est à cette vigilance de tous les instants, qui est une exigence vis à vis de nous-mêmes, sans compromis ni complaisance que je voudrais nous inviter…

Chers Collègues,

Notre second sujet de préoccupation en ce début de session, est celui de notre rapport à la Constitution et au juge constitutionnel. J'ai longtemps hésitéà en parler. Si j'ai finalement pris le pari de le faire, c'est parce qu'il est de mon devoir d'en parler, ayant mesuré l'émoi provoqué en notre sein et en dehors par les dernières décisions de la Cour Constitutionnelle. Il est de mon devoir d'en parler parce-que les décisions DCC 17-252 du 12-12-17 et DCC 18-075 du 15-03-18 impactent directement nos travaux. L'étendue des pouvoirs que s'est reconu le juge constitutionnel, en a surpris plus d'un. Il me faut en parler pour prévenir les débats passionnés qui pourraient s'instaurer ici, soit qu'on approuve soit qu'on désapprouve. L'effet le plus évident d'un tel débat serait d'ouvrir les hostilités entre institutions, facteur de déstabilisation de notre jeune démocratie.

Et connaissant notre Pays, je sais d'expérience que les pyromanes sont embusqués qui mettront de l'huile sur le feu, et que dans les prochaines semaines, les recours fuseront de partout et de nulle part, pour hâter cette déstabilisation. Si je devais paraphraser une célèbre chanson, je dirais….

Devant cette perspective, je voudrais nous inviter à la sagesse.
La Constitution est la clé de voûte, la Loi Fondamentale de notre pays ; nul n'est au dessus d'elle.
Le juge constitutionnel est chargé de veiller à son respect.
Certes nous découvrons qu'à l'occasion de son office, il peut même écarter une loi, tenir en échec le Règlement Intérieur, se substituer à la Constitution elle-même en l'interprétant.
Ses décisions sont sans recours, car il est infaillible dans son interprétation.

Nous ne le savions pas et il n'est pas sans intérêt, pour aujourd'hui et pour demain, que le juge nous le rappelle. Je nous exhorte donc à nous exécuter. Sans débat.
La guerre des institutions n'aura donc pas lieu ici.
Il nous arrivera bien sûr, à vous et moi, simples législateurs, de nous tromper dans notre approche des textes, ne pouvant deviner à priori, l'approche de ces mêmes textes par le juge constitutionnel. D'admettre que nous ne sommes pas infaillibles est un signe de grande sagesse ! Aristote disait que la sagesse est recommandée au législateur comme elle est recommandée au juge. Elle n'est ni une science ni une technique ; il disait qu'elle est théorique et qu'elle est aussi pratique.
La vraie sagesse conclut-il est celle qui réalise la conjonction de la théorie et de la pratique, car elle est conscience de soi et conscience des autres ; elle est modération, bon sens et prudence ; elle scrute l'avenir.

Hors de là, vanité sur vanité, tout est vanité ; les hommes passent, les institutions restent.

Distingués invités ;
Chers collègues ;
Mesdames et Messieurs

Notre pays traverse depuis quelques semaines une crise sociale caractérisée par le durcissement des mouvements de grève dans différents secteurs, notamment ceux de l'éducation, de la justice et de la santé. La Représentation Nationale ne saurait rester indifférente face à cette situation aux conséquences désastreuses sur l'économie et l'équilibre social.

Il urge que le dialogue engagé par les protagonistes se poursuive et aboutisse à une baisse significative de la tension, voire à un règlement définitif de la crise.

Je voudrais à cet égard, en appeler à la conscience et au patriotisme de tous les acteurs concernés et plus particulièrement aux responsables syndicaux.

L'Assemblée Nationale, pour sa part, jouera sa partition dans le sens de l'encadrement du droit de grève et de la prévention des conflits. Lorsqu'elle aura à examiner de nouveau les textes remises en cause par la Cour Constitutionnelle.
Elle adoptera la méthode participative, pour tenter d'a à des règles consensuelles.

Une Nation qui aspire au développement et au bien-être de ses citoyens doit savoir concilier l'équilibre entre le droit des uns et les obligations des autres.

A cette crise qui peine àêtre jugulée, s'ajoute une autre forme d'insécurité jamais connue qui se manifeste par des crimes crapuleux, dits rituels. Ces crimes jettent le discrédit sur notre pays et font lourdement peser la peur au sein de l'opinion publique, sans oublier leur impact sur le tourisme.

Au nom de la Représentation nationale, j'invite le Gouvernement à prendre des mesures idoines, pour rassurer notre peuple qui vit dans la psychose et le désarroi. Tout doit être mis en œuvre pour que les auteurs et les commanditaires de tels actes soient identifiés et punis sans ménagement conformément aux textes en vigueur.

A tous nos concitoyens, je voudrais dire que la sécurité est l'affaire de chacun et de tous. Et qu'il leur revient de dénoncer aux structures compétentes, les comportements suspects de leur entourage.

C'est le lieu de rendre un hommage à nos forces de la Police républicaine pour leur détermination à endiguer le mal.
Honorables députés ;
Mesdames et Messieurs.

Lentement mais sûrement, nous nous acheminons vers la fin de notre mandat. La mission que le peuple béninois nous a confiée vient en effet à son terme, dans un an.

Pour l'instant, je peux globalement affirmer que durant les trois ans passés, notre mandature a accompli des progrès et enregistré des résultats tangibles et édifiants.

Dans ce même registre, il n'est point un secret d'observer qu'à un (01) an des échéances électorales législatives que constituent les législatives de 2019, la classe politique de notre pays est déjà en mouvement. Là encore, des efforts restent à faire pour apporter dans la sérénité et sans esprit partisan, les amendements conséquents à la loi n° 2013-06 du 03 septembre 2013 portant code électoral en République du Benin.

Je forme le vœu que les débats qui s'ouvriront bientôt, permettent d'améliorer les règles et les pratiques en vue d'une élection libre et transparente, facteur de paix, de cohésion et de progrès.

Je voudrais enfin féliciter une fois de plus, tous nos collègues députés, aussi bien ceux de la majorité que ceux de la minorité, pour œuvre accomplie au cours de la dernière session, malgré les divergences de vues. Votre détermination et votre sens de la responsabilité nous ont permis de doter notre pays d'importantes lois pour la consolidation de notre démocratie, mais aussi et surtout le développement économique et social de notre pays.

Je souhaite que le même esprit de tolérance et la même ardeur prévalent durant cette nouvelle session au cours de laquelle nous aurons àétudier une cinquantaine de dossiers dont la liste sera communiquée au fur et à mesure du dépôt des rapports de commission et au fur et à mesure de leur programmation par la Conférence des Présidents.

Chers collègues ;
Mesdames et Messieurs.

Au cours de la session, notre Parlement renouera également avec l'exercice du contrôle de l'action gouvernementale, notamment à travers les questions au Gouvernement tous les jeudis ainsi que nous l'avions ensemble institué. Cet exercice avait en effet été mis en veilleuse de commun accord au cours de la dernière session, en raison des travaux budgétaires. Il reprend dès ce jeudi 12 avril par une séance de question d'actualité. J'invite le Gouvernement à se rendre disponible.

Chers collègues ;
Mesdames et Messieurs.

Comme vous pouvez le constater, la tâche est immense. Mais je suis persuadé que grâce à votre disponibilité et à votre détermination, nous atteindrons les objectifs.

Je ne saurais terminer sans réitérer mes sincères remerciements au corps diplomatique, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu'aux différents animateurs de la vie sociopolitique de notre pays, pour leur collaboration et leur appui notable à l'Institution parlementaire.

En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverte la première session ordinaire de l'année 2018.

Vive la coopération interparlementaire !
Vive l'Assemblée Nationale du Bénin
Vive la Démocratie
Je vous remercie

Le Bénin et le Rwanda seront les seuls pays africains à bénéficier du prochain programme du FMI

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Le Bénin et le Rwanda, seront les deux seuls pays africains à bénéficier du prochain programme du Fonds monétaire international (FMI) pour l'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), a indiqué vendredi, l'agence de presse Xinhua.

Selon les propos du directeur du Département des finances publiques du FMI, Vitor Gaspar (photo), cette initiative devrait permettre à l'institution, d'adapter ses financements aux besoins et objectifs spécifiques des pays ciblés, « en accord avec les stratégies nationales et sectorielles de développement ».

En vue de permettre à ces pays d'atteindre les ODD d'ici à 2030, l'institution de Bretton Woods prévoit la mise en place d'une stratégie d'évaluation des besoins en dépenses publiques, dans les domaines de la santé, de l'éducation et des infrastructures, considérés comme les leviers d'une croissance économique « soutenue et inclusive ».

Pour l'instant, aucune information n'a été donnée sur le montant global de l'initiative.

Notons que le programme dont la mise en place devrait commencer cette année, ne prend en compte que cinq pays dans le monde.

Moutiou Adjibi Nourou (agence Ecofin)

Me Adrien Houngbédji invite à la poursuite du dialogue social

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Les honorables députés de la 7ème législature sont retournés dans la matinée de ce lundi 9 avril 2018 à l'hémicycle. Cette rentrée s'inscrit dans le cadre de l'ouverture de la première session ordinaire de l'Assemblée Nationale. Me Adrien Houngbédji, dans son adresse aux députés et aux invités lors de la cérémonie solennelle consacrant l'ouverture de cette session s'est prononcé sur la tension sociale qui a cours depuis quelques mois au Bénin. Il a invité les différents acteurs à poursuivre les négociations qui doivent aboutir au dégel cette crise. « Il urge que le dialogue engagé par les protagonistes se poursuive et aboutisse à une baisse significative de la tension, voire à un règlement définitif de la crise », a souhaité le leader de Tchoco tchoco. Il en appelle à la conscience et au patriotisme de tous les acteurs concernés et plus particulièrement aux responsables syndicaux. Il a par ailleurs rassuré l'assistance que l'institution qu'il dirige jouera sa partition au moment opportun pour le dégel de la crise. « L'Assemblée Nationale, pour sa part, jouera sa partition dans le sens de l'encadrement du droit de grève et de la prévention des conflits. Lorsqu'elle aura à examiner de nouveau les textes remises en cause par la Cour Constitutionnelle », annonce-t-il.

Par Armel TOGNON

La FBF doit des arriérés aux arbitres après la fin du Championnat

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Cinq mois après la fin de tous les championnats, la fédération béninoise de football doit encore aux arbitres. Il s'agit de quelques journées impayées ligue 1 (1e journée), ligue 2( 2 journée), ligue 3 ( 5 journée) puis la phase finale du championnat amateur... (Quart de finale, demi-finale et finale). Le montant dû est environ 3millions de FCFA.

Or, à quelques jours de l'Assemblée générale la FBF a sorti un sulfureux rapport financier de plus de 800 millions pour son bilan financier mais doit encore 3 millions à ceux qui prennent d'importantes décisions sur nos pelouses .Dans ces conditions comment peut-on avoir un championnat propre quand les hommes en noir sont non seulement sous pression de nos dirigeants avant chaque match mais ils également sont exposés à la corruption car sans prime.

Olivier Agbodjogbé.

Des millions dépensés par la FBF pour un foot qui ne marche pas.

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Avant l'AG ,tout le monde est fixé sur la provenance des fonds alloués à la FBF.Dans l'ordre la FIFA est le plus gros financier. Ensuite, il y a la CAF et le ministère du tourisme, de la culture et des sports(10millions ).
On constate aisément que sur plus de 800 millions de nos francs, les sponsors n'ont rien donné.Preuve que la FBF a perdu en crédibilité auprès des entreprises béninoises et étrangères.

A la FBF c'est toujours et encore des affaires de sous et de gros sous.Lisez les fiches de dépenses .Les clubs qui animent les championnats ont reçu de la part de la FBF de misérables sommes.On imagine que les 18 et 19 Avril les débats seront houleux à Djassin sur le rapport financier. Chacun voudrait comprendre comment les fonds alloués ont été utilisés. Les audits de la FIFA ou de n'importe quel cabinet ne sont pas au dessus de l'AG.Oui ,l'argent arrive de la CAF et de la FIFA mais il faut de la transparence.

Olivier Agbodjogbé



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