
Les ministres de la santé Benjamin Hounkpatin, des affaires sociales Véronique Tognifodé, de la justice Séverin Quenum et le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji ont animé une conférence de presse conjointe, lundi 25 octobre 2021, à la salle Fleuve Jaune du ministère des Affaires étrangères à Cotonou. La loi portant modification de la loi N°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, la loi N°2021-11 portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin étaient au cœur des échanges.
Les dispositions de la loi N°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction indiquent trois conditions dans lesquelles l'avortement peut être pratiqué. En conférence de presse conjointe avec d'autres ministres, lundi 25 octobre 2021, le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin a expliqué que ces cas ne constituent qu'une infirme partie des possibilités offertes à une « femme confrontée à la complexité de garder une grossesse ».
La loi modificative de la loi N°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction légalisant l'avortement prévoit les cas d'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), qui peuvent recueillir la demande d'IVG et où cela peut se faire, a souligné le ministre de la santé.
La loi interdit et punit la promotion de l'IVG, selon Benjamin Hounkpatin. A en croire le ministre, une obligation de conseil est faite au médecin qui doit pratiquer l'IVG. Celui-ci doit expliquer à la femme ou aux parents de la fille mineure l'entreprise dans laquelle elle s'engage ainsi que les conséquences éventuelles.
« L'Interruption volontaire de grossesse est suffisamment encadrée », a martelé le ministre de la justice Séverin Quenum. L'objectif de la loi n'est pas de contrôler les naissances, a rappelé le ministre.
Pour les conférenciers, le vote de loi modificative de la loi N°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction sonne comme la fin de l'hypocrisie face aux conséquences des « avortements clandestins »
Marc MENSAH