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La Police empêche la marche des femmes sur la Présidence

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Prévue pour se tenir ce mardi 20 Février 2018, la marche des femmes sur la présidence de la République n'a pu se tenir. La Police républicaine a bloqué toutes voies donnant accès à la bourse du travail, point de départ de ladite marche. Thérèse Waounwa, présidente du Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin a fustigé ce comportement des forces de sécurité et de dénoncé le régime du Nouveau départ, qui selon elle, ne laisse pas les libertés s'exprimer.
A travers cette marche, les femmes entendaient dire au chef de l'État leur ras- le- bol face à la crise économique que traverse le Bénin.
F. A. A.


Les étudiants exigent la suppression du décret portant attribution des allocations

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La tension demeure vive et les organisations estudiantines restent fermes sur leurs revendications. L'une des conditions sine qua non pour le retour de la paix à l'Université d'Abomey-Calavi est la suppression du décret 2017-155 du 10 mars 2017 portant critère d'attribution des allocations d'études universitaires. Ce décret selon les leaders des organisations estudiantines est suicidaire et contraignantes. L'autre point de divergence entre les étudiants et le gouvernement est la fusion de l'Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), de l'Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) et de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb).
Ces trois organisations reconduisent leurs motions de grève.
A.TOGNON

Arrestation des grossistes qui s'approvisionnent chez Atao

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Les grossistes qui s'approvisionnent auprès de Mohamed Hinnouho Atao, impliqués dans l'affaire de faux médicaments, sont placés ce mardi sous mandat de dépôt. Sont concernés par cette interpellation les responsables de CAME, UBPHAR, UBIPHARM, PROMO PHARMA, GAPOB et autres. Selon les informations, deux collaborateurs du député Atao Hinnouho, dont l'un se prévaut du titre de délégué médical, sont aussi mis en cause. Les prévenus vont comparaître mercredi 21 février au Tribunal de première instance de Cotonou. Ils sont mis en examen pour vente de médicaments falsifiés ; exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses falsifiées ou toxiques.
Le député Atao Hinnouho est poursuivi depuis l'année dernière pour l'affaire de faux médicaments. Plus de 150 tonnes de produits ont été saisies par la police dans ses entrepôts à Akpakpa Cotonou. Depuis, le principal mis en cause est recherché avec sa compagne. Il serait réfugié hors du territoire national.
D. M.

Dayori et d'autres anciens responsables du Cncb en garde à vue

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L'ancien directeur général du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) Antoine Dayori,
l'ancien PCA Mèré Daouda Ibouraim ainsi que Erick Houngue et Adeogoun Justin sont placés en garde à vue à la BEF ce mardi dans le cadre de l'enquête sur les malversations au sein de cette structure d'État.
Nadine Dako et Fagnigbé Hervé, tous anciens dirigeants du Conseil seraient aussi recherchés dans le cadre des résultats des audits sur la gestion du Cncb.
D. M.

La grève des étudiants passe de 72h à 96h

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Au terme de l'Assemblée générale conjointe tenue ce lundi 19 février 2018 par les trois ordres des organisations estudiantines que sont, l'Uneb, la Fneb et l'Unseb, les étudiants de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) et ceux des autres centres universitaires ont décidé de porter le mouvement de grève de 72h entamé depuis quelques semaines à 96h. Cette décision fait suite aux nombreuses démarches et rencontres tenues avec leur ministre de tutelle. En effet, les étudiants ont constaté que rien n'est encore obtenu de façon concrète de la part du gouvernement dont la plupart des mesures dans le sous-secteur de l'enseignement supérieur, sont qualifiées de "liberticides" et tendent à« fermer la porte des universités nationales aux enfants de parents pauvres et en faire la chose des bourgeois ». Face à cette situation, les étudiants projettent une marche de protestation le mercredi 28 Février 2018 sur le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) pour exiger l'abrogation pure et simple du décret n°2017-155 du 10 mars 2017 portant critères d'octroi des allocations universitaires et de ses arrêtés d'application. Selon ce décret, tous les étudiants ne pourront plus bénéficier des bourses et secours universitaires, même si la condition de moyenne est réunie. Un quotas sera désormais défini par le gouvernement et par établissement, renseigne le même décret. Une mesure qui constitue selon les estudiants, une suppression déguisée des allocations universitaires.
Outre ce décret, les étudiants exigent aussi l'abrogation de celui n°2017-485 du 02 octobre 2017 portant modalités de collaboration entre les organisations estudiantines, l'État et les autorités universitaires en République du Bénin.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Les enseignants du supérieur en assemblée générale extraordinaire ce mercredi

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Les enseignants du supérieur tiendront ce mercredi 21 Fevrier 2018, une assemblée générale extraordinaire dans l'amphithéâtre de l'ex-Flash sur le campus d'Abomey-Calavi. (UAC). L'objectif de cette rencontre de grande ampleur, est de faire le bilan du mouvement de grève lancé depuis le 24 janvier 2018 par l'intersyndicale des universités nationales. Cette assemblée générale extraordinaire sera l'occasion pour l'intersyndicale des enseignants du supérieur, de décider de la suite à donner au mouvement de grève en cours. Toutefois, la motion de grève du 24 janvier reste en vigueur, renseigne-t-on. Cette assemblée générale extraordinaire intervient
48 heures après la rencontre entre les syndicalistes et le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie Odile Attanasso.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Le hold up parfait de Énergie fc face à Hafia fc de Conakry

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Énergie fc a créé la surprise en éliminant Hafia fc, triple champion de la CAF et 15 fois au moins champions à Conakry. Une équipe au palmarès élogieux, qui doit tout aujourd'hui, à son mythique milliardaire, reconnu en guinée Conakry.

Ce mardi 20 décembre restera gravé dans les anales du foot ball guinéen et pourquoi pas africain. D'ailleurs les joueurs ne toucheront jamais la grosse somme promise à chacun des joueurs au cas où ils réussiraient àéliminer Énergie fc. 5000 euros par joueur, allez y comprendre quelque chose.
Des l'entame des 45 premières minutes, les joueurs guinéens poussés par leur public estiméà plus de 5000 pour un stade d'environ 25000 places, dominent les 20 premières minutes. Ils ont d'ailleurs été récompensés à la 10 ème minute de jeu par le but du numéro 20, Camara Aboubakar. Un ballon bien mené du milieu de terrain, avec un système de jeu bien élaboré qui permet aux locaux de mener au score jusqu'à la pause.
On retiendra de cette première partie que Energie a subit la pression, avec un milieu de terrain presque inexistant, des attaquants très peu inspirés qui ont laissé le gardien guinéen presque au repos pendant les 45 premières minutes. En tout cas, même si le régime a baissé 20 minutes après l'ouverture du score, on retiendra que Hafia fc est alléà la mi temps plus ou moins rassuré.
Du retour des vestiaires, la rencontre va changer complètement de physionomie. Énergie contrôle la situation, mais ne parvient pas à inquiéter le gardien de but guinéen, Sylla Abdoulaye, capitaine de son équipe. D'ailleurs, le numéro 17 Barrie Prince a, à plusieurs reprises donné la sueur froide à Danilola SHEGYI, le gardien béninois qui aura été finalement l'homme du match. N'eut été ses arrêts réflexes, très appréciés du public, les poulains de Stanislas Akélé seraient passés a côté de leur match.
Heureusement que l'inspiration de ce dernier finira par payer. Trois nouvelles entrées ont permis de donner un nouveau souffle aux coéquipiers de GUERRA Sanny Jean Marie. A la 92 ème minute, dans les arrêts de jeu, apres avoir brûlé la politesse à deux joueurs, ce dernier par un but assassin crucifie Hafia fc devant son public et son président multimilliardaire. 1 but partout. 8 minutes d'arrêts de jeux ne suffiront pas à Hafia pour revenir pour reprendre l'avantage. C'est d'ailleurs sur ce score que le trio arbitral cap verdien siffle la fin de la rencontre devant un public finalement déçu de la prestation de son équipe. Hafia s'écroule, Énergie jubile mais doit tout à son gardien qui aura fait à lui tout seul le match à 50%.
Pour l'histoire , Énergie fc sort une équipe prestigieuse. une équipe au palmarès élogieux des éliminatoires, de la CAF, devant son public et à la grande satisfaction de son président Fatiou COLES, et de quelques supporters de circonstance venus de Cotonou, apporter leur soutien au rouge et blanc du président d'honneur Laurent K. TOSSOU, DG de la Société béninoise d'énergie électrique (SBEE).
La vieille dame (Hafia fc) est au cimetière, mais ne sera pas enterrée, elle devra revoir sa copie pour les nouvelles et prochaines échéances. Pour l'instant, Énergie poursuit son chemin malgré le championnat amateur du Bénin qui l'aura propulséà ce niveau.
Enyimba du Nigeria est désormais dans le viseur des protégés de Akélé Stanislas, qui a l'obligation de corriger les erreurs flagrantes dans certains compartiments de jeu, et le manque d'inspiration noté quelques fois, afin d'aborder le tour prochain en aller retour, en toute sérénité.

M. C. Depuis Conakry

Mémoire du chaudron 31

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Branle-bas de mobilisation. Un peu plus de deux jours pour faire le plein du palais des sports du stade de l'amitié. Deux jours pour brander cet auditorium de 6 milles places qui donnait l'illusion, quand il était plein, d'en contenir 25 milles. Il était question de frapper fort à cette cérémonie officielle de déclaration de candidature de notre champion. Il fallait qu'il parte clairement gagnant dans l'esprit de tout le monde. Et pour ce faire, les moindres détails pouvaient compter.

Remplir ce palais des sports en 48 heures d'organisation et de mobilisation paraissait à la fois simple et un immense défi. Nous nous y étions déjà pris un an auparavant lorsque l'IMC-YANAYI, sous la houlette de Benoît Degla, avait pris de court toutes les autres structures et organisations politiques pro-Yayi, en dressant publiquement le portrait robot du nouveau président de la république. Un portrait qui, bien entendu, tissa une camisole qui ne pouvait aller qu'à Yayi. Nous étions pourtant initialement partis pour appeler clairement son nom. Mais la veille de ce 03 février 2005, pendant que nous donnions les dernières touches à l'organisation matérielle de l'événement, dans le hall du palais des sports, Degla reçu un énième coup de fil de Yayi qui faillit faire tout capoter. Yayi qui, pourtant, était associé au projet de bout en bout, se rebiffait. Il était déjà 21 heures et il ne voulait plus entendre parler de cette sortie prévue pour le lendemain. Il demandait que tout soit purement et simplement annulé alors que tous nos militants étaient déjà en effervescence. Que faire ?
Lorsque Benoît Degla rejoignit le petit groupe que nous formions et qui devisait, debout, au milieu du hall du palais des sports fourmillant d'activités, son ton désespéré et son air grave ne laissaient aucun doute : "les amis, dit-il, l'heure est grave. Le président exige que nous annulions la sortie". " Quelle sortie ? Demandai-je" , "Ah beh celle pour laquelle nous sommes ici en train d'aligner des chaises..." répondit-il. Je ne comprenais pas trop bien ce qui se passait. Nous avions été en contact continu avec Yayi sur ce projet de sortie politique depuis une dizaine de jours. Il y avait apporté sa touche, même si le Yayi de ces moments là comptait son argent au franc près. Et c'était un exploit de lui en prendre. Nous avions tenu réunions préparatoires sur réunions préparatoires. Nous avions mis en branle la centaine de mouvements politiques que comptait IMC-YANAYI. Et ce soir, le comité d'organisation s'était donné rendez-vous dans ce hall du palais des sports pour suivre la mise en place des chaises, du podium et des différentes banderoles. Et voilà que ...patatras, Yayi changeait de direction comme un toboggan par temps instable. Alors que j'essayais de m'expliquer cette versatilité de notre leader, mon téléphone sonna et je vis apparaître sur l'écran son numéro. Ce fameux numéro Libercom que je savais reconnaitre de toutes les manières et qui mériterait bien une place dans le musé du hold-up politique. Ce "90-02-... " a dû s'afficher en seulement quelques années, sur l'écran de tous les portables qui comptaient dans le pays, tantôt accepté, tantôt rejeté. Lorsque s'afficha donc ce numéro sur mon téléphone, j'avertis aussitôt notre petit groupe, puis hâtai le pas jusqu'en dehors du hall. A l'autre bout du fil, Yayi. "Tiburce ça va ? Bon écoute, il faut que tu parles à Degla et à tout le groupe. J'ai demandé de surseoir à votre manifestation de demain", " ce serait une erreur " , répondis-je alors que dans une monopolisation habituelle de la parole, il alignait son argumentaire. " Une erreur ? Et pourquoi ? " demanda-t-il, préoccupé. " Personne ne nous prendra au sérieux le jour où nous lancerons une nouvelle activité du genre ". Mais sans lâcher prise il argumenta : " j'avais bien interdit que mon nom apparaisse, mais on vient de me rapporter que vous avez le nom sur les banderoles". Je compris alors que quelqu'un était allé nous plonger chez Yayi. Le pouvoir n'était pas encore là mais la guerre de positionnements était déjà impitoyable entre différentes structures faîtières de mouvements de jeunes que Yayi, malicieusement, avait mis en compétition. Trois de ces structures se livraient cette guerre d'influence, Il s'agissait bien entendu de l'IMC-YANAYI présidé par Benoît Degla, de l'UFPR de Edgar Soukpon et de Víctor Adimi, de la CFC de Yacoubou Bio Sawe, Directeur de cabinet de l'actuel président de la Boad et qui fut le premier messager du yayisme dès 2001. Il eu la clairvoyance, après la victoire de Yayi en 2006, de solliciter son envoi dans l'administration de la Banque ouest-africaine de développement où il poursuit une carrière stable à ce jour. Les luttes d'influence entre ces mouvements avaient certes ce côté positif en ceci qu'elles constituaient une source d'émulation, mais le revers de la médaille existait. Et c'était à elle que nous faisions face en ce 02 février 2005, veille de la sortie officielle de l'IMC-YANAYI. Une des autres structures rivales avait tenu à faire avorter l'événement et avait, pour atteindre son but, avait intentionnellement lu YAYI partout où sur nos banderoles, nous avions écrit YANAYI. La mise en compétition systématique des collaborateurs présentait donc cet inconvénient mortel qu'elle pouvait induire le surplace, les énergies s'annulant mutuellement. Je réussis à rassurer Yayi : son nom ne figurait nulle part sur nos affiches et les différentes allocations. La mobilisation était prévue pour être grande, je lui en donnai également l'assurance car, redoutait-il à raison, un échec de la mobilisation serait un précédent fâcheux à cette étape de notre marche. Finalement tout se passa très bien le lendemain et la réponse du public combla largement nos attentes, et même si nous n'avions pas rempli la moitié de la salle, nous avions eu par contre des militants motivés à bloc. Benoît Degla, de sa voix saccadée, avait lu les critères de choix retenus par l'IMC-YANAYI pour diriger le Bénin à partir d'avril 2006. Et pour lui aussi ce fut un triomphe. Car pour conduire cette manifestation, il avait dû braver les mises en gardes d'un de ses proches beaux-parents, homme des hautes et basses oeuvres du système kerekou finissant, Alexis Babalao. Mais en réfléchissant sur ce volte-face de Yayi qui pour moi n'était rien d'autre qu'un manque de cran et de courage, je me felicitai de l'avoir tenir dans l'ignorance d'un coup audacieux qu'à trois, Charles Toko, Johnson Macaire et moi, nous montâmes et mîmes à exécution avec une folle audace.

C'était, je crois, en 2004. Un tract distribué sur le campus universitaire d'Abomey-calavi me parvint un après-midi, au siège du journal "Le Progrès". Un texte vaguement signé d'un prétendu " groupe d'officiers patriotes de l'armée béninoise " mettait en garde contre " les manoeuvres du général Mathieu Kerekou dont le seul dessein est de conserver le pouvoir au nord en se faisant succéder par son frère Yayi Boni, actuel président de la Boad". Puis le texte se répand en une série de menaces épouvantables. Une copie du tract en mains, j'alertai Charles Toko puis il m'invita aussitôt à son bureau de Atinkanmey. A mon arrivée, je le trouvai en grande verve avec un visiteur. Pendant que je patientais pour que prenne fin la causerie que je trouvais interminable, je ne pus m'empêcher de penser avec amusement à cet écriteau sur la porte de son bureau et qui disait en résumé ceci : " vous avez 5 minutes en tout pour poser votre problème ". Et accroché au mur, à l'intérieur du bureau, un autre écriteau, illustré par un personnage aux traits grimaçants, avertit : " ne me parlez pas de vos problèmes d'argent. Moi aussi j'en cherche "... Lorsqu'enfin le bruyant visiteur se retira, je tendis le tract à Charles Toko qui le parcouru pendant un temps anormalement long puis, comme illuminé, me déclara : " j'ai une idée. Nous allons faire endosser au mystérieux groupe d'officiers patriotes, le contraire du contenu du tract". L'idée me paru tellement étrange que j'eclatai de rire. Quelques idées pour épicer notre texte me vinrent rapidement en tête. Je pris un stylo, une feuille, et sur un bout du bureau, je rédigeai le contenu de notre tract à nous. Le groupe d'officiers patriotes, dans mon texte, présentait ses excuses à tous ceux qui ont pris au sérieux le contenu d'un document qu'elle reconnait avoir publier la veille, mais hélas à l'issue d'une séance de beuverie. Ce groupe dit tout son regret et appelle à soutenir la candidature prochaine du président de la Boad, le docteur Yayi Boni. Sans blague ! Lorsque Charles eu parcouru la copie que je lui tendis à la fin, il éclata d'un rire si irrépressible que ses yeux déjà naturellement rougis, laissèrent couler des larmes. Il saisit ensuite le texte sur son ordinateur portatif puis me promit que son homme de main du moment, Yacinth Tchobo me ferait signe dès que les tracts seraient sortis de ses presses. Je connaissais en effet quelqu'un de suffisamment zélé pour le yayisme, pour prendre le risque d'en assurer la distribution. Surtout que le lieu retenu pour recevoir les tracts n'étaient ni plus ni moins... la devanture de l'État Major Général des Forces Armées Béninoises ainsi que l'entrée principale du camp Guezo. Des lieux où sont postées en permanence des sentinelles ! La personne que je jugeai assez motivée pour cette mission folle était Macaire Johnson. Je l'avertis aussitôt que nous devrions nous retrouver à deux devant l'imprimerie du Matinal au bord de l'artère pavée en face de l'église St Michel, à une heure que je lui indiquerais. Puis je remontai à Sikecodji au siège du journal "Le Progrès". Quand Yacinth me fit signe, il était presque 1 heure du matin. Je fis signe à Macaire qui partit de Akpakpa Pk6. Nous nous rejoignîmes à St Michel, à l'imprimerie du Matinal où je lui expliquai la mission. Il empoigna le lourd colis, le disposa entre les jambes sur sa moto Mate 80 un peu fumante et disparu dans la nuit cotonoise. Je remontai directement sur Calavi. Je ne me rappelle pas avoir parlé de cette action folle avec Yayi. Si nous l'avions associé, c'est sûr que nous n'aurions rien fait. Non pas qu'il eut fait preuve de quelque vertu que ce fut. Mais il n'aurait jamais eu l'audace de l'autoriser. Dans certaines situations en effet, point n'est besoin de requérir l'aval du leader pour certaines actions de barbouze. Ça ne marche presque jamais.

Aujourd'hui nous sommes à 48 heures de la première grande sortie officielle de Yayi. C'est surtout le moment de faire un inventaire exhaustif de nos hommes sur le terrain. C'est maintenant que tout commence.

( A demain ✋🏾).

*Tibo*


L'affaire des faux médicaments renvoyée au 6 mars

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Au cours de l'audience consacrée ce mercredi au tribunal de Cotonou à l'affaire faux médicaments, il a été décidé de garder tous les responsables concernés en prison jusqu'au 6 mars 2018.
Les directeurs des structures grossistes de distribution des produits pharmaceutiques ont été interpellés dans le cadre de l'affaire faux médicaments. Il leur est reproché de s'approvisionnent auprès du député Mohamed Hinnouho Atao, recherché comme baron de ce trafic illicite au Bénin.
Les enquêtes ont conduit à l'arrestation des responsables de CAME, UBPHAR, UBIPHARM, PROMO PHARMA, GAPOB et autres. Deux collaborateurs du député Atao Hinnouho, dont l'un se prévaut du titre de délégué médical, sont aussi mis sous mandat de dépôt.
Après l'audience de ce mercredi, les prévenus seront gardés en détention jusqu'au 6 mars, date de la prochaine comparution.
D. M.

Le compte rendu du Conseil des Ministres du 21 février 2018

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Le Conseil des Ministres s'est réuni en sa séance hebdomadaire ce mercredi 21 février 2018 sous la présidence du Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement. Votre journal publie le compte rendu des Travaux.

Compte rendu du conseil des Ministres

Le Conseil des Ministres s'est réuni, mercredi le 21 février 2018, sous la présidence de Monsieur Patrice TALüN, Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement.

Plusieurs dossiers ont été examinés au cours de la séance.

I. Au titre des mesures normatives.

Le Conseil a adopté les décrets suivants :

I-1. Décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale ad hoc chargée d'élaborer les décrets et arrêtés d'application de la loi nO 2015-18 du 1er septembre 2017 portant statut général de la Fonction publique.
La nouvelle loi sur la Fonction publique a prévu, en son article 395, la prise de textes d'application, pour fixer les modalités de mise en oeuvre de certaines de ses dispositions. Il s'agit précisément de quarante-sept (47) décrets et de huit (08) arrêtés.
La rédaction de ces textes nécessite la mise en place d'une commission qui procèdera, avec l'expertise et la célérité requises, à l'accomplissement de cette tâche en vue de la parution rapide de ces actes réglementaires.
La commission ainsi créée comprend des représentants de l'Administration centrale, des départements, des collectivités territoriales, ainsi que des universitaires, des partenaires sociaux et des personnes ressources.

I-2. Décret portant modification des articles 1er et 2 du décret nO 98-453 du 8 octobre 1998 fixant les modalités d'application de la loi nO 90-02 du 9 mai 1990 portant code des investissements telle que modifiée par la loi nO 90-33 du 24 décembre 1990.
La demande croissante des pays de l'hinterland en produits pétroliers a rendu nécessaire, l'extension au domaine des hydrocarbures, des activités de sociétés éligibles aux régimes spécifiques du code des investissements.
Ainsi, le nou veau décret intègre la construction et l'exploitation de dépôts
d'hydrocarbures liquides, gazeux et dérivés.
A terme, il est attendu que le volume des investissements dans ce domaine s'accroisse de façon considérable. Ces investissements contribueront à renforcer les capacités de stockage et de distribution du Bénin en ces produits, ce qui le conforte dans sa vocation de pays de transit et de services pour ses voisins ne disposant pas de façade maritime.

I-3. Décret portant nomination des membres du Conseil d'Administration de l'Agence pénitentiaire du Bénin.

L'Agence pénitentiaire du Bénin a été créée par le Gouvernement en décembre 2017 en vue d'assurer une gestion déconcentrée et efficiente du patrimoine et des ressources dans ce secteur et d'asseoir une administration pénitentiaire pertinente.

L'installation du Conseil d'Administration de cette agence permet d'engager de façon diligente, la mise en oeuvre de la politique pénitentiaire du Gouvernement. En perspective, l'accentuation des efforts en vue de l'amélioration des conditions de détention dans notre pays en les élevant aux normes internationales prescrites en la matière.

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation est instruit de conduire efficacement ces réformes.

II- Au titre des communications.

Sous cette rubrique, le dossier suivant a été approuvé :

II-1. Mise en formation initiale de soixante-dix-sept (77) auditeurs de justice.

Le Conseil a approuvé cette communication du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, qui lui permet de mettre en formation initiale soixante-dix-sept (77) auditeurs de justice en vue du renforcement du personnel magistrat au sein des juridictions nationales.
Les auditeurs effectueront deux années de formation académique et de stage, complétées par des sorties pédagogiques externes dans un pays de la sous-région.
Le Ministre de l'Economie et des Finances mettra à disposition les
ressources nécessaires pour couvrir les frais qu'engendre ladite formation.

III- Compte rendu
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation a rendu compte au Conseil, de la décision prise par le Président de la République, par décret présidentiel, et en vertu des prérogatives que lui confère l'article 60 de la Constitution, de commuer les peines de mort prononcées par les juridictions nationales en peine de réclusion criminelle à perpétuité. Il en résulte qu'aucune personne condamnée à mort ne se trouve dans les prisons du Bénin.

Cette décision est la conséquence de la position de notre pays en faveur de l'abolition de la peine de mort, et de la ratification par l'Etat du deuxième protocole facultatif au Pacte International relatif aux droits Civils et Politiques.

La Cour constitutionnelle avait déjà, dans sa décision DCC 12-153 du 04 août 2012, jugé« qu'aucune disposition légale ne doit plus faire état de la peine de mort » et dans celle DCC 16-020 du 21 janvier 2016, que l'entrée en vigueur de ce deuxième protocole facultatif suscité« rend inopérantes toutes les dispositions légales prévoyant comme sanction la peine de mort ».

C'est donc pour toutes ces raisons, et pour tenir les engagements du Bénin au plan international, que le Président de la République a pris cette décision majeure au plan de la promotion des droits humains.

Dans le respect des procédures établies, le Conseil supérieur de la Magistrature en a été saisi, et a donné son avis favorable le 15 février 2018.
Le Président de la République a, le même jour, pris le décret qui consacre cette mesure, permettant ainsi à notre pays de se hisser au rang des Nations modernes qui prônent le respect de la vie humaine.

IV- Rubrique des rencontres et manifestations internationales.

Le Conseil a autorisé :

- la participation du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, à la trentième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique, à Khartoum au Soudan, du 19 au 23 février 2018 ;
- la participation du Bénin aux réunions statutaires de l'Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) du 19 au 30 mars 2018 ;
- l'organisation, à Cotonou, du 17 au 21 avril 2018, de la septième édition du Salon africain de l'Invention et de l'Innovation technologique (SAlIT).

V- Au titre des mesures individuelles.

Les nominations suivantes ont été prononcées :

-Ministère de la Justice et de la Législation,

Greffier en chef de la Cour Suprême :
Monsieur Prosper DJOSSOU
Après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature,

• A la Cour Suprême,

Président de la Chambre Judiciaire :

Monsieur Sourou Innocent AVOG 0

Procureur Général :
Monsieur Onésime Gérard MADODE

• A la Cour d'Appel de Parakou :

Président :
Monsieur Edouard Ignace GA IG Y

• A l'Inspection Générale des Services Judiciaires

Inspecteurs :

- Monsieur Arsène CAPO-CHICHI
- Monsieur Jean Stanislas SANT'ANNA
- Madame Jeanne-Agnès AYADOKOUN

-Au ministère de l'Economie et des Finances
Sur proposition du Ministre,

Coordonnateur national de l'Unité technique d'Appui à l'Ordonnateur national du Fonds Européen de Développement ;

Monsieur Septime Ulrich C. AZONNOUDO.

Fait à Cotonou, le 21 février 2018.
Le Secrétaire Général du Gçuvemement,

Edouard OUIN-OURO.-

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Les médicaments de New Cesamex ne sont pas faux selon Me Sadikou Alao

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L'avocat des structures grossistes interpellées dans le dossier « faux médicaments », Me Sadikou Alao, face à la presse n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la procédure qui a abouti à la mise sous mandat de dépôt de ses clients. Pour lui, rien ne prouve jusque-là que ces structures vendent de « faux médicaments ». « Les médicaments importés au Bénin par New Cesamex ne sont pas faux. C'est des génériques », affirme-t-il. Il a par ailleurs fait remarquer que le même laboratoire approvisionne la CAME qui est une structure pharmaceutique de l'Etat.
Selon Me Sadikou Alao, la procédure adoptée par le procureur est biaisée car il a décidé du report de l'audience pour le 06 mars prochain mettant ainsi ses clients sous mandat de dépôt contre la demande d'une mise en liberté assortie de cautions qu'il a formulée.
Le député Atao Hinnouho est poursuivi depuis l'année dernière pour l'affaire de faux médicaments. Plus de 150 tonnes de produits ont été saisies par la police dans ses entrepôts à Akpakpa Cotonou. Depuis, le principal mis en cause est recherché avec sa compagne. Il serait réfugié hors du territoire national.
A.TOGNON

Le Conseil d'administration de l'Agence pénitentiaire bientôt installé

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L'Agence pénitentiaire du Bénin a été mise pour pied pour la conduite de la politique pénitentiaire du Gouvernement. Après sa création en décembre dernier, le Conseil des ministres de ce mercredi 21 février 2018 a décidé de l'installation des membres du Conseil d'administration de ladite agence.

Selon le point de presse du ministre Joseph Djognénou, l'installation des membres du Conseil d'administration de l'agence pénitentiaire va permettre d'engager de façon diligente, la mise en œuvre de la politique pénitentiaire du Gouvernement. Il permettra d'accentuer également les efforts en vue de l'amélioration des conditions de détention dans le pays en les élevant aux normes internationales prescrites en la matière. Pour que l'agence soit opérationnelle, le Gouvernement a adopté le décret portant nomination des membres du Conseil d'administration de ladite structure.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et de la Législation est instruit de conduire efficacement ces réformes.
Boniface CAKPO

Le préfet de l'Alibori marque la présence du Bénin sur l'île en face de Gaya

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Le drapeau du Bénin a été hissé ce mercredi 21 février 2018 sur l'île en face de Gaya, dans la commune de Malanville par le préfet de l'Alibori, Moussa Mohamadou. Cet acte symbolique de montée des couleurs vise, selon les informations relayées par le correspondant régional de l'Agence Bénin Presse, à matérialiser la présence de l'État béninois.
La cérémonie s'est déroulée en marge des travaux de la deuxième session de la Conférence administrative départementale délocalisée dans la commune de Malanville .
Par cet acte, les forces de l'ordre sont instruites pour assurer la sauvegarde de l'intégrité territoriale, a précisé le préfet Moussa Mohamadou.
Le maire de la commune de Malanville, Inoussa Dandakoé, a saisi cette occasion pour demander aux autorités, la viabilisation de cette île par la construction d'infrastructures socio-communautaires.
A.TOGNON

La peine de mort définitivement abolie au Bénin

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Le président de la République, Patrice Talon a commué les peines de mort prononcées par les juridictions nationales en peines de réclusion criminelle à perpétuité. Cette décision a été rendue publique ce mercredi 21 février 2018, par le Garde des Sceaux, lors du traditionnel point de presse qui éclaire les hommes des médias sur les différents points abordés au cours du conseil des ministres. Selon Joseph Djégbénou, cette décision est la conséquence de la position du Bénin en faveur de l'abolition de la peine de mort, et de la ratification par l'Etat du deuxième protocole facultatif au Pacte International relatif aux droits Civils et Politiques.
Il a rappelé que la Cour constitutionnelle avait déjà, dans sa décision DCC 12-153 du 04 août 2012, jugé« qu'aucune disposition légale ne doit plus faire état de la peine de mort » et dans celle DCC 16-020 du 21 janvier 2016, que l'entrée en vigueur de ce deuxième protocole facultatif sus-cité« rend inopérantes toutes les dispositions légales prévoyant comme sanction la peine de mort ».
Cette décision permet à 14 détenus des maisons d'arrêt du Bénin d'être condamnés à une réclusion criminelle à perpétuité au lieu d'être condamnés à mort selon le ministre de la Justice.
Armel TOGNON

9000 jeunes mis en formation par le FNM et les SFD

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La Directrice du Fonds National de la Micro finance (FNM) en collaboration avec les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), ont procédé ce mercredi 21 février 2018 au Chant d'Oiseau de Cotonou, au lancement de la phase de formation des 9000 agents Micro Crédit Mobile (MCM) ou agents marchands.
Par le lancement de cette formation, le Projet Finance Digitale initié par le gouvernement du président Patrice Talon pour révolutionner le secteur de la Micro finance au Bénin et surtout booster l'emploi des jeunes entre dans sa phase active.
A travers cette première phase de formation qui se déroule simultanément dans les villes d'Abomey-Calavi, Porto-Novo, Pobè, Lokossa, Djakotomey, Bohicon, Savalou, Parakou, Kandi et Natitingou, les jeunes retenus qui exerceront bientôt en tant qu'agents marchands, recevront les rudiments nécessaires afin de maîtriser les outils et les différents contours du programme pour un service de qualité. Pour Nello Idohou, directeur général du Consortium Alafia et représentant les Systèmes Financiers Décentralisés, le projet de la Finance digitale permettra non seulement de rehausser le taux de couverture des services financiers digitaux, mais aussi d'élargir l'éventail des services offerts à travers un mécanisme hautement sécurisé avec une réponse efficace à la finance inclusive. « Ce réseau d'agents offrira plus 9.000 emplois stables et de qualité répondant à l'évolution actuelle de la technologie », a-t-il ajouté.
Denise Attihoukpè, directrice du Fond National de Micro finance a mis l'accent sur l'importance qu'accorde le président de la République à ce projet. Il se situe selon elle au cœur même du Programme d'Actions du Gouvernement pour le quinquennat 2016-2021. « Son ambition est de faire du Bénin une plateforme numérique pour toute l'Afrique de l'Ouest », fera-t-elle remarquer. Elle a saisi cette occasion pour inviter les jeunes àêtre attentifs lors de cette formation car dira-t-elle, « ce projet vous offre de l'emploi stable ».
Armel TOGNON


77 auditeurs de justice bientôt en formation

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Le gouvernement autorise la mise en formation de soixante-dix-sept (77) auditeurs de justice dans le cadre du renforcement du personnel magistrat au sein des juridictions nationales. Cette décision a été prise à l'occasion du Conseil des ministres de ce mercredi 21 février 2018.
L'Etat ambitionne de renforcer les capacités de soixante-dix-sept auditeurs de justice pour combler le vide au sein des juridictions nationales. Ces auditeurs de justice vont effectuer deux années de formation académique et de stage. Selon le Conseil des ministres, au cours de leur formation, ils feront également des sorties pédagogiques externes dans un pays de la sous-région.
Le ministre de l'Economie et des finances est instruit à cet effet pour mettre à disposition les ressources nécessaires pouvant couvrir les frais qu'engendre ladite formation.
Boniface CAKPO

L'ex DG Nadine Dako arrêtée ce mercredi

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Nadine Dako, ex directrice générale du Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB) a été arrêtée ce jour au service de l'immigration et de l'émigration à Cotonou. Elle était recherchée au même titre que d'autres anciens responsables de la structure pour malversations.
D. M.

Mémoire du chaudron 32

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Même si l'argent ne crée pas un courant de sympathie durable en politique, son rôle y est si fondamental qu'en manquer à certaines étapes d'une aventure de conquête du pouvoir peut se révéler, ni plus, ni moins qu'une faute mortelle. Il en sera encore ainsi aussi longtemps que vivra notre système politique actuel avec l'élection du président de la République au suffrage universel direct. La femme la plus vertueuse du monde se méfiera toujours instinctivement des avances d'un gueux. Tout autre discours ne serait qu'hypocrisie pour berner des imbéciles. Yayi ne l'ignorait pas. Et même s'il passait une partie de nos rencontres à faire un travail psychologique sur le petit groupe de compagnons que nous formions autour de lui dans le milieu chrétien évangélique sur le nécessaire détachement vis-à-vis de l'argent, nous savions tous que le moment de la vérité ne tarderait pas à sonner. Cependant, avec le recul qui est le mien aujourd'hui, je me demande si ses difficultés à financer, comme cela se devait, nos activités, n'étaient pas la raison première de l'humilité dont il faisait preuve à notre égard, car dès qu'il fut plus tard en mesure de financer et de faire marcher qui il voulait, des noms comme Briga Bruno, Dogo Pascal, Loko Serge, Alagbe Dieudonné, Bovis Macaire, Glin Laurent, Chabi Sidi Abdel Kader, Togbe Euloge... semblèrent ne plus rien lui rappeler. C'était pourtant avec eux que nous semâmes, à mains nues, par temps de soleil et par temps de pluie, les graines du yayisme dans le milieu évangélique à travers le pays. C'étaient eux, les compagnons dont il ne voulait jamais se séparer pendant que les premières résistances apparaissaient comme en 2003, lorsque Joseph Sourou Attin, alors ministre des travaux publics et des transports du Général Mathieu Kérékou, refusa de nous donner accès à la salle de conférence où nous avions prévu organiser une conférence-débat sur le thème " La place du chrétien dans la vie économique de sa nation" et dont le seul orateur était opportunément Yayi Boni. Le ministre Attin était pourtant un fonctionnaire de la Boad en détachement. Il était pourtant chrétien évangélique actif. C'est dire les montagnes que durent déplacer quelques fois ces noms qui resteront dans l'oubli pendant les dix années de règne du "frère Yayi". Je les ai cités ici exprès pour motif personnel de justice, sachant qu'ils ne vous diront rien, ceux qui l'affublaient des épithètes les plus abjectes étant devenus les principaux animateurs de la dévotion évangélique quotidienne à son domicile.

L'énergie de la conviction en politique a donc, comme je le disais plus haut, ses limites si le nerf de la guerre faisait durablement défaut. Et le premier à mettre les pieds dans les plats face au discours ascétique de Yayi, fut Rachidi Gbadamassi. Un des premiers soutiens politiques ouvertement affichés de Yayi, Rachidi Gbadamassi qui venait d'infliger une historique humiliation électorale à Ousmane Batoko dans la course à la mairie de Parakou en 2003, comprit très vite toute la caution morale et technique que pouvait représenter pour lui ce grand-frère, président de la Boad, et dont les ambitions présidentielles se murmuraient déjà. Cela tombait d'ailleurs très bien puisque l'institution sous-régionale venait de valider le financement d'un vaste projet de rénovation de la voirie de Parakou. Gbadamassi, en ces moments-là, fit tant de zèle à chaque descente de Yayi dans la cité des koborou pour un lancement de pavage de tronçon ou une énième visite de chantiers, que personne ne comprit son brusque renoncement au yayisme après seulement un an de lune de miel avec l'homme de Tchaourou qu'il avait pourtant présentéà tous ses lieutenants du quartier Bâ-Ouèra de Parakou, comme son choix pour 2006, au cas où le général Mathieu Kerekou déciderait de quitter le pouvoir. Il se faisait que l'homme politique Rachidi Gbadamassi comprenait mieux que son " grand frère " Yayi, le langage politique que parlaient ses électeurs de Parakou. Son exposition aux côtés du président de la Boad lui avait coupé de nombreux robinets financiers chez tous les autres dinosaures de la classe politique nationale. Le plus cocasse dans l'affaire, c'est que le maire de Parakou repartait toujours de chez Yayi, la tête pleine de promesses et de théories, les poches désespérément vides. Intolérable ! Il finit par s'en ouvrir à Yayi, comme cela sied à un vrai connaisseur des moeurs politiques du pays. " Président, nous avons besoin d'argent pour entretenir le terrain. Je sais que vous n'en avez pas. Alors voici ma proposition : autorisez-moi à aller solliciter quelqu'un que je connais très bien et qui peut beaucoup nous aider. C'est Patrice Talon ". Le maire de Parakou se serait-il, malgré la réponse évasive de Yayi, rapproché de Patrice Talon ? Toujours est-il que le refroidissement puis la rupture inattendue de son soutien au président de la Boad, tenaient en partie des écarts d'approche que les deux hommes avaient du rôle de l'argent dans la gestion d'une carrière politique. Mais a posteriori, on peut dire que Rachidi Gbadamassi, en évoquant la solution Patrice Talon déjà en 2004, avait eu tort d'avoir trop tôt raison. Une fois hors de l'orbite Yayi, il roula tour à tour dans la farine Bruno Amoussou à qui il promit l'électorat de Parakou, Séverin Adjovi à qui il poussa l'humour cynique jusqu'à remettre les clefs de la ville, puis enfin Adrien Houngbedji à qui il offrit un meeting avec bain de foule mémorable au stade municipal de la cité des kobourou.

Il ne vécut l'élection présidentielle de 2006 que depuis l'enceinte pénitentiaire de Natitingou où l'envoya la scabreuse affaire de l'assassinat du juge Coovi. Mais on peut l'aimer ou pas, il avait vu avant tout le monde, la thérapie au problème qui rongeait le yayisme et qui se révèlera avec une extrême acuitéà l'occasion de l'installation du bureau et des points focaux départementaux du bureau central intérimaire, BCI, dont Moïse Mensanh était le président, Benoît Degla le trésorier et Edgar Soukpon le secrétaire général.

Nous étions en 2005, à un an des échéances électorales de 2006. L'urgence de fédérer les énergies jusque-là dispersées, se faisait plus que jamais sentir. Il était question de regrouper toutes les forces politiques yayistes opérant sur le terrain dans une grande structure faîtière qui sera le soubassement politique de la campagne électorale du candidat Yayi. Les travaux eurent lieu au quartier JAK à Akpakpa, à la salle des fêtes " Les Hortensias " située dans le vaste domicile de Francis da Silva. C'était surtout un défi organisationnel car les délégués, venus des quatre coins du pays devaient être hébergés et nourris. Au plan strictement des activités, les assises posèrent d'emblée les bases de ce qui sera plus tard FCBE, Forces Cauris pour un Bénin Émergent. Entre autres points focaux départementaux désignés, il y avait Michel Sogbossi pour le Couffo, Bernard Degbe assisté de Jean-Pierre Ezin et Mathurin Nago pour le Mono, Patrice Lovesse et Judes Aïbatin pour le Zou, Codjo Atchode et André Dassoundo pour les Collines, Debourou Djibril,Théophile Babalolla pour le Borgou, appuyés par de jeunes virtuoses aux crocs déjà acérés comme Gildas Aïzannon. Il y avait Bani Samari pour l'Alibori, Emmanuel Tiando et Madame Dafia pour l'Atacora, Ahamed Akobi assisté de Wallis Zoumarou, Soumanou Toleba et Garba Foulera pour la Donga, et Rogatien Akouakou assisté d'une escouade d'activistes dont Souleymane Naïmi, Oussou Christophe au surnom évocateur de "Babassa", Justin Adjovi, Macaire Johnson pour le Littoral, Alexandre Hountondji, le magistrat Honorat Adjovi et Da Matha Santana pour l'Atlantique, Anani Abimbola et Robert Tagnon pour le Plateau, Simplice Codjo et Dominique Takpodji assistés de Hélène Kêkê pour l'Oueme. A tous ces noms il faut ajouter les fortes individualités féminines comme mesdames Olga da Silva, Grâce Lawani, Claude Olory-Togbe, Madame Denise Houngninou, Madame Satchivi, Madame Zoumarou, Madame Bio Sawe. Puis vint le moment des comptes. Sur un budget prévisionnel d'une centaine de millions pour la désignation et l'installation de ces points focaux, nous en avions à peine mobilisé le cinquième. Les délégations veneus de loin étaient bloquées dans leurs hôtels dont nous n'avions pas les moyens d'honorer la note. Les espérances placées en un sursaut d'orgueil du candidat s'effondrèrent. L'angoisse et la crise des nerfs étaient palpables chez les organisateurs. Il fallait parer au plus pressé. La coque du navire craquait. Le naufrage était imminent. Pour la première fois, je vis Tunde hors de lui-même. Francis da Silva, d'ordinaire si maîtrisé, laissa éclater son exaspération en petit comité : " s'il ne peut pas boucler ce budget, alors ce type ne peut pas être président de la République. Nous avons perdu notre temps" avait-il lâché, au bord de l'infarctus. Mais ce n'était plus le moment des états d'âme. Il fallait trouver un recours, un mécène, n'importe quoi. Le fameux nom Patrice Talon réapparut...

A deux jours de cette cérémonie de déclaration de candidature, les choses paraissaient moins compliquées, côté financier. Rachidi Gbadamassi était en prison. Mais son flair avait eu raison de toutes les pudeurs. La cérémonie s'annonçait belle. Elle s'annonçait grande. Elle s'annonçait surtout historique.

( A demain ✋🏾)

*Tibo*

Des habitants de Lokossa exigent la reprise des travaux au carrefour Glo

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Des citoyens de Lokossa manifestent contre la mauvaise exécution de certains travaux de route. Dans la matinée de ce mercredi 21 février, ils se sont opposés à la manière dont la construction de la voie Comè-Lokossa-Dogbo (Colodo) se déroule au niveau de la ville. Les manifestants ont barricadé la voie à la sortie, à l'entrée et même au centre ville pour exiger de l'entreprise Ebomaf la reprise des travaux au niveau du carrefour appelé Glo.

Les habitants de Lokossa exigent la reprise des travaux au carrefour de Glo-Gbonou. Très tôt ce mercredi, ils ont pris d'assaut les rues et ont bloqué la route nationale au quartier Toguèmèà l'entrée de Lokossa, Ecobank et le parc automobiles dans le centre-ville. " Nous exigeons la reprise des travaux au carrefour Glo-Gbonou et des caniveaux en discontinus dans la ville ", scandent les manifestants à l'endroit du préfet Zinsou et de ses collaborateurs qui se sont dépêchés sur les lieux pour les calmer.
Malgré l'appel au calme du préfet du Mono, du directeur départemental de la police républicaine et du maire de Lokossa, la population a insisté sur la reprise urgente des travaux tout en érigeant des barrières sur certaines voies.
Informé de la situation qui a créé un bouchon à l'intérieur de la ville, le deuxième secrétaire parlementaire, Dakpè Sossou, député natif de la localité, s'est rendu sur le site avec les autorités préfectorales et communales pour constater les travaux objets de mécontentement. Suite à cela, ils ont échangé avec les manifestants qui ont en fin de compte abandonné madriers, blocs de béton et autres instruments de blocage.
Aux dernières nouvelles, l'entreprise Ebomaf a repris les travaux sur les sites concernés.
Boniface CAKPO

Des nominations aux ministères de la justice, et des finances

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Plusieurs nominations ont été prononcées ce mercredi 21 Février 2018 lors du Conseil des ministres.
- Ministère de la Justice et de la Législation,
Greffier en chef de la Cour Suprême,
Monsieur Prosper DJOSSOU
• A la Cour Suprême,
Président de la Chambre Judiciaire :
Monsieur Sourou Innocent AVOGNON
Procureur Général,
Monsieur Onésime Gérard MADODE
• A la Cour d'Appel de Parakou :
Président :
Monsieur Edouard Ignace GANGNY
• A l'Inspection Générale des Services Judiciaires
Inspecteurs :
Monsieur Arsène CAPO-CHICHI
Monsieur Jean Stanislas SANT'ANNA
Madame Jeanne-Agnès AYADOKOUN
- Au ministère de l'Economie et des Finances
Sur proposition du Ministre,
Coordonnateur national de l'Unité technique d'Appui à l'Ordonnateur national du Fonds Européen de Développement ;
Monsieur Septime Ulrich C. AZONNOUDO.
F. Aubin AHEHJEHINNOU

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