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Les membres du Gouvernement montent au créneau

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La polémique suscitée par l'interdiction des activités des associations faîtières des étudiants sur le campus universitaire d'Abomey-Calavi a fait réagir trois ministres du Gouvernement du Président de la République, Patrice Talon. Ils ont indiqué que le souci de sécuriser les universités publiques, afin de créer de bonnes conditions de travail aux étudiants, explique la décision de l'Exécutif. C'était ce mardi 11 octobre 2016 au Novotel Orisha à Cotonou lors d'une conférence de presse, en présence des responsables d'étudiants.

Les ministres Joseph Djogbénou de la Justice, Odile Athanasso de l'Enseignement supérieur et Oswald Homéky de la Jeunesse et des sports, étaient hier face à la presse pour apporter des clarifications à la décision portant interdiction des activités des associations faîtières estudiantines sur le campus d'Abomey-Calavi. Ils avaient à leurs côtés Jacques Ayadji, Séraphin Agbahoungbata et consorts qui avaient dirigé les mouvements sur le campus d'Abomey-Calavi à un moment donné.
Selon les propos des conférenciers, le Gouvernement n'a aucun souci de supprimer les libertés dans les universités publiques à travers sa décision. A cet effet, le ministre de la Justice, Joseph Djogbénou a fait savoir que le campus d'Abomey-Calavi vit une situation d'insécurité depuis quelques semaines qu'il faille arrêter. Il a expliqué cela par la guerre de leadership entre les trois associations faîtières dudit campus. « C'est un climat permanent d'insécurité qui existe sur le campus à cause des trois associations faitières qui se discutent. C'est difficile de pouvoir négocier avec elles…», a-t-il déclaré.
« Les responsables se poignardent sur le campus. Ces associations ont des états-majors entraînés par d'anciens militaires et para-militaires…», a-t-il ajouté pour montrer que l'anarchie a visiblement atteint son paroxysme sur ce lieu de savoir. Ainsi, selon ses propos, le Gouvernement a pris la résolution de débarrasser le campus des fauteurs de troubles à l'ordre public qui créent l'insécurité sur les lieux. « Nous souhaiterions que les populations comprennent que c'est dans le souci de sécuriser le campus que la décision a été prise et non pour la privation des libertés. Je pense que l'heure est assez grave et que nous demandons aux étudiants et parents d'étudiants de nous comprendre…», a exhorté le ministre de l'Enseignement supérieur, Odile Athanasso.
Pour le Gouvernement, la tension à l'université d'Abomey-Calavi est due aux conflits réguliers entre associations faîtières d'étudiants et appelle nécessairement à une réorganisation des mouvements estudiantins. Ainsi, le Gouvernement entend travailler avec les responsables d'étudiants pour la création d'une seule association faîtière à l'université d'Abomey-Calavi, afin de faciliter les négociations entre autorités et étudiants, d'une part, et crédibiliser les études dans les universités publiques béninoises. « Dans la sous-région, chaque pays est représenté aux différents sommets par une seule association. Mais, au Bénin, on en a trois. Il est bon d'avoir désormais une association faîtière estudiantine. Nous avons besoin d'une réorganisation…», a clarifié le ministre de l'Enseignement supérieur.
Il est revenu au ministre de la Justice et des sports, Oswald Homéky de renchérir. « La décision qui a été prise n'est pas celle d'interdire les libertés d'associations. Il revenait au Gouvernement de prendre une décision pour stopper la dérive. Il est souhaitable d'avoir une association faîtière. Cette réorganisation ne sera pas conduite par le Gouvernement, puisqu'il ne lui revient pas d'organiser la vie des associations…», a-t-il souligné. « C'est avec beaucoup de responsabilité que le Gouvernement a pris cette décision. C'est une décision protectrice…», a conclu le ministre Joseph Djogbénou.

Thomas Bonon


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