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Ali Bongo ou Jean Ping nul ne sera de trop pour le développement du Gabon

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La lutte pour le pouvoir opposant Ali Bongo Ondimba à Jean Ping est incontestablement la cause de l'instabilité politique la plus redoutable que le Gabon n'a jamais connu. Mais avoir de près l'affiliation entre ces deux protagonistes, quel intérêt ont-ils à se livrer une bataille aussi violente, si leur premier souci est de voir le Gabon se développer ?

Ils sont tous les deux, de parfaits élèves du père Omar Bongo. Et si le roi Omar Bongo a régné aussi longtemps (près de 42 ans), c'est parce qu'il avait su diriger le Gabon de façon directe.
Ali Bongo, le fils héritier a beaucoup appris auprès de son père autant que Jean Ping son ancien beau-frère qui n'a pas réussi en politique sans l'appui de celui qui fut jadis son ami, ensuite son beau-père. Ping et Bongo (Ali) sont donc de façon incontestable deux élèves de la même école ayant aujourd'hui pour premier souci le développement d'une nation qui leur est commune : Le Gabon.
Même si on refuse aujourd'hui de le croire, et aussi insignifiant que cela puisse paraître, l'affiliation entre Ping et Bongo demeure et restera à jamais. Que ce soit Ali qui dirige le Gabon ou que ce soit Jean l'homme fort du Gabon, cela revient au même. C'est la même classe, pour préserver les mêmes acquis de l'idéologie du père Omar.
L'instabilité postélectorale qu'on observe actuellement au pays du roi Omar Bongo n'est pas de nature à garantir un élan de sursaut patriotique. Bien au contraire elle est hautement sensible et susceptible de faire basculer le pays dans la violence. Une violence inutile nourrit par des querelles intestines qui datent de très longtemps entre deux disciples d'un même prophète.
Si Ali et Jean refusent de se parler, cela ne doit pas les empêcher de préserver la paix et la stabilité qu'ils ont héritées. Au-delà de ses valeurs, ils sont tenus tout au moins de respecter le peuple. Oui ! Ce peuple innocent, qui leur a accordé chacun, une partie suffrage.
Dans le sens normal des choses, pour avoir été pendant plusieurs années des personnalités forgées de main de maîtres par le roi Omar, Ali et Jean doivent se montrer solidaires et complémentaires autour de la gestion du pouvoir d'état. Derrière chacun d'eux se range une importante partie de la population gabonaise, ce que justifient les résultats de la Cenap avec 49,8 % des voix remportées le président sortant, contre 48,2 % pour l'ancien mari de sa sœur. Ce qui veut dire que les deux personnalités ont des potentiels valables que leur reconnait le peuple gabonais.
Le souci permanent de chacun des deux protagonistes étant le développement du Gabon, il est évident que chacun de son côté a forcément quelques choses à apporter pour la construction de la nation commune. La vraie valeur humaine que doit défendre les deux protagonistes, c'est de voir Ali aux côtés de Jean ou Jean aux côtés d'Ali pour une collaboration saine orienter vers la cohésion nationale. Cette cohésion nationale dont a besoin le peuple gabonais, exige la contribution de tous. Nul ne sera de trop.
Si Jean Ping l'emportait, il est tenu de gouverner avec Son frère Ali. Et si la voix des urnes donnait Ali gagnant il est tenu de tendre la main à Jean.


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