
Une marche pacifique organisée ce mardi par les agents de santé du Centre hospitalier départemental de Goho a été réprimée par les forces de l'ordre qui ont brandi aux manifestants une note d'interdiction.
Selon les explications du secrétaire général départemental du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (SYNTRASECH), Cyriaque Chabi, les formalités administratives et procédurales concourant à la demande d'autorisation de manifestation ont été remplies dans les délais.
Le SYNTRASECH trouve donc fallacieux les mobiles avancés par les autorités de la mairie d'Abomey pour réprimer cette marche.
En effet, la note signée par l'autorité communale interdisant la marche argue : « depuis votre projet de marche suivie de sit-in, prévue pour le mardi 12 juillet, des informations persistantes faisant état de risques de troubles à l'ordre public me sont parvenues. Aussi voudrais-je porter à votre connaissance que l'Intersyndical des ressources humaines en santé a introduit une demande de marche aux mêmes dates, heures, itinéraire que votre projet de demande à manifestation ».
Le SYNTRASECH a qualifié de perfides les raisons avancées dans cette note d'interdiction de marche, objectant qu'aucun autre syndicat n'a voulu manifester le même jour que lui.
Et si c'était le cas, a poursuivi Cyriaque Chabi, le secrétaire général départemental du syndicat, la note d'interdiction aurait pu prévenir dans les délais, soit les mesures de sécurité seraient prises pour encadrer ledit mouvement.
Pour rappel, ces agents de santé sont descendus dans les rues pour réclamer de l'Etat central, la mise à disposition de nouveaux appareils de radiographie, d'échographie en panne depuis plusieurs mois, la réhabilitation de la morgue du CHD Goho avec son lot de cadavres en putréfaction pour défaillance de divers appareils.
Les agents de santé réclament également la mise à disposition d'un groupe électrogène et l'achèvement du bloc opératoire, de la maternité dont les travaux ont démarré depuis dix (10) ans.
Le Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (SYNTRASECH), projettent une autre marche pour le mardi prochain, cette fois-ci soutenue par les populations, les travailleurs des hôpitaux et centres de santé du Zou, les syndicats et les organisations de la société civile.
ABP