
Le ministre de l'Energie, Dona Jean-Claude Houssou est allé constater jeudi 27 juin 2019, le niveau d'achèvement de la centrale de Maria-Gléta 2 et la qualité de l'ouvrage réalisé. Fin prête pour être mise en exploitation par la Société béninoise d'énergie électrique (Sbee), la centrale de 120 mégawatts sera livrée sous peu. Le ministre a profité de cette sortie pour apprécier les infrastructures sociocommunautaires et économiques prévues autour du site.
L'objectif de cette descente est de constater l'évolution des travaux avant l'inauguration prévue pour les prochaines semaines. « Parvenir à une autonomie énergétique fait partie des promesses électorales du président Patrice Talon(…) », a rappelé le ministre de l'Energie Dona Jean-Claude Houssou lors de la visite hier, sur le site qui abrite la nouvelle centrale de 120 mégawatts.
Pour lui, avec le président Patrice Talon, c'est l'efficacité dans la discrétion.
« C'est en l'espace de 17 mois, que nous avons construit cette centrale thermique dual fuel de Maria-Gléta 2 qui a coûté la bagatelle somme de 106 milliards de francs Cfa. », a expliqué le Ministre Houssou.
C'est une centrale neuve et moderne répondant aux normes et standard internationaux. Constituée de sept moteurs duals fuels, elle fonctionne au gazole et au gaz.
L'équipe technique est déjà constituée et formée par le groupe BSWC pour assurer la maintenance des installations. Mais il reste encore quelques travaux avant laa livraison officielle de la centrale. « Les travaux en cours sont exclusivement relatifs à l'aménagement des espaces verts et le nettoyage de site », a expliqué le coordonnateur du projet Emeric Tokoudagba.
Ravi de la qualité des travaux, le ministre de l'Energie a salué l'effort de l'équipe qui a travaillé pour l'aboutissement de ce projet qui pour lui va régler un problème majeur.
« Mais tout le mérite revient d'abord au chef de l'Etat qui en premier, a pris la responsabilité de doter son pays de cette infrastructure majeure, et qui y est parvenu (...) », a souligné M. Houssou avant de préciser « (…) En moins de dix -huit mois, le gouvernement a sorti une centrale de 120 mégawatts avec les technologies de dernier cri. Toutes les caractéristiques, notamment les valeurs limite d'émission sont respectées avec les dernières normes. D'ailleurs, on voit à peine la fumée sortir de la cheminée. Deuxièmement, à l'extérieur de la centrale, on entend moins le bruit de fonctionnement des moteurs ; ce qui suppose que l'environnement est bien pris en compte ».
Il faut préciser que cette infrastructure majeure, qui est le plus gros chantier au Bénin, a abrité plus de 1250 personnes employées dont plus de 90% sont des Béninois. Les 20% des entreprises qui y ont travaillé sont des entreprises béninoises. Elles ont profité des nouvelles compétences développées sur ce chantier afin de les développer à l'international.
Les retombées sociocommunautaires
A côté de cette centrale qui fera pour les années à venir la fierté du Bénin, ce qui réjouit les populations de la localité qui abrite la centrale, ce sont les retombées sociocommunautaires.
D'après les explications du coordonnateur du projet, Emeric Tokoudagba, cette centrale a permis la construction de 24 salles de classes et une infirmerie au Ceg Houèto. Les travaux seront achevé avant la rentrée prochaine a assuré l'entrepreneur. A cela, il faut ajouter la construction de 3 km de route menant au site qui est en voie d'achèvement. Il y a également le local qui va abriter la police républicaine pour garantir la protection de ce site qui est en construction. La construction de 25 km de réseau basse tension permettra aux populations de mieux bénéficier de l'énergie électrique et d'effacer les tristes souvenirs des toiles d'araignées.
Le directeur général de la Sbee, Laurent Tossou, cette infrastructure va régler à moyen et long termes le déficit énergétique du Bénin « L'attente de la Sbee est très grande. L'attente du gouvernement est très grande. ».
A l'endroit du personnel recruté pour travailler et assuré la maintenance de la centrale Laurent Tossou a été clair. « Chacun doit être conscient du cahier de charges qui est le sien. On doit pouvoir l'évaluer. On doit pouvoir dire qu'au fil des années, chacun au sein de la centrale a pu progresser de façon à ce qu'on dise qu'il y a eu transfert de compétences pendant les années d'exploitation de la centrale », a-t-il fait savoir. Il a, pour finir, félicité les femmes qui sont dans le groupe.
Marcel HOUETO